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De solitarie
Georges Minois   Histoire de la solitude et des solitaires
Fayard 2013 /  26 € - 170.3 ffr. / 575 pages
ISBN : 978-2-213-67066-9
FORMAT : 15,3 cm × 23,5 cm
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«On n’a d’autre choix dans ce monde qu’entre la solitude et la vulgarité» (Schopenauer, Aphorismes).

Agrégé et docteur en histoire ainsi que docteur en lettres, Georges Minois est un historien prolifique qui a publié une trentaine d’ouvrages, dont des biographies de référence sur Henri VIII (1989), Galilée (2000), Bossuet (2003) et Charlemagne (2010). Il vient d’écrire une Histoire de la solitude et des solitaires, récemment parue chez Fayard, préoccupation qui peut paraître à tout le moins paradoxale dans le monde actuel marqué par l'hyper-communication. Pourtant, alors que le monde compte plus de 7 milliards d’individus, elle a été déclarée «grande cause nationale» en 2011.

De tout temps, la solitude et… la multitude ont tourmenté la plupart des hommes, ceux-ci les fuyant… tout en les désirant. Dans Ainsi parlait Zarathoustra, le grand philosophe Nietzsche exhortait par exemple à se retrancher dans la solitude : «Fuis, mon ami, réfugie-toi dans la solitude ! Je te vois abasourdi par le vacarme des grands hommes et harcelé par les aiguillons des petits… Où cesse la solitude commence la place publique, et où commence la place publique commence aussi le vacarme des grands comédiens et le bourdonnement des mouches vénéneuses… Souffrir de la solitude, mauvais signe : je n’ai jamais souffert que de la multitude».

La solitude se trouve être une constante de l’histoire de l’humanité. Si l’on songe à la Bible, Dieu aurait affirmé qu’«il n’est pas bon que l’homme soit seul». Dès les origines, la solitude a donc eu mauvaise presse et cela n’a pas tant changé cela, lorsque l’on pense aux initiatives gouvernementales de 2011. La solitude est un élément essentiel de la condition humaine, mais elle s’avère être d’une grande ambivalence. Elle n’est pas nécessairement un mal et n’a pas toujours été considérée de cette façon. La solitude n’est pas toute négative, la réalité est en effet bien plus complexe.

Comme le rappelle l’historien Georges Minois, du point de vue étymologique, le terme solitudo renvoie à un lieu désert et hostile par rapport aux lieux civilisés. Dans cette perspective, le solitarius ou solus est celui qui est isolé. Les Anciens amalgamaient donc solitude et isolement. D’autre part, l’homme est un animal pensant, ce qui fait que la solitude est également un sentiment. Ainsi un homme peut se sentir seul, alors même que physiquement il ne l’est pas. Vivre seul et se sentir seul sont donc deux choses différentes, que l’on ne distingue pas, d’où les récurrentes confusions. La profonde ambivalence est renforcée par le fait que la langue française ne distingue pas la solitude voulue de celle qui est subie.

La complexité de la solitude a provoqué de nombreuses discussions de la part des religieux, des poètes romantiques, des philosophes, des sociologues, des psychologues, des médecins. L’histoire de la solitude est excessivement mouvementée. Celle-ci n’est pas neutre, loin s’en faut, puisqu’elle engage toute notre conception de la condition humaine. Amateur de solitude, comme il se décrit lui-même d’emblée, Georges Minois retrace avec une infinie érudition l’archéologie de la solitude, de l’Antiquité jusqu’à nos jours, en passant notamment par l’humanisme, les Lumières et le libéralisme.


Jean-Paul Fourmont
( Mis en ligne le 05/03/2013 )
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