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Jibrile N°6
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Présentation et conditions d'abonnement
Jibrile
 7 € - 45.85 ffr.
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Jibrile est une revue indépendante de critique littéraire et politique, créée en mai 2003 à Liège (Belgique) par Frédéric DUFOING et Frédéric SAENEN. Elle s’interroge sur le monde contemporain, la société de spectacle, la démocratie de marché, les conditions actuelles de création, la survie de la pensée, la modernité dans l’ensemble de ses manifestations, de ses malaises et de ses symptômes… dans un optique qui n’hésite pas réconcilier critique de fond et écriture pamphlétaire.

Manifeste

Si la fameuse - et bien mal nommée - «postmodernité» se caractérise par une remise en cause de tous les référents (le progrès, la raison, le sujet, l’histoire, l’universalité, le contrat social, l’opposition nature/culture, le marché, la technique, la recherche d’une identité sans transcendance, etc.), de toutes les institutions (l’Etat, l’école, l’industrie, la famille, la nation, l’université, les sciences) et méthodes ou discours (notamment scientifiques) d’appréhension du réel qui, depuis les Lumières, caractérisaient la modernité, alors, indéniablement, la démarche de Jibrile est «postmoderne».

Mais si la postmodernité consiste juste à abattre les constructions modernes par la force et dans la logique même de ce qui avait permis leur érection, c’est-à-dire le refus du donné, de l’essence, des limites, de la transcendance, du sens, de la mystique ou de l’absurde religieux, de l’enchantement du monde, de l’humilité de l’homme, de son intégration initiale dans un grand tout contraignant, voire de l’exigence morale ou de la notion de respect ; si c’est remplacer le progrès par l’errance et la culture par le tourisme ; si c’est escamoter le niveau à bulle de la raison pour amener le cordeau élastique du plaisir ; si c’est dissoudre le sujet dans son œuvre et dans la jouissance qu’il en éprouve ; si c’est négliger le futur, reconstruire le passé et ne plus se plier qu’aux rituels consuméristes du présent ; si c’est échanger l’impératif de la production contre l’infinitif du devenir (par les compulsions, les collections et la consomption) ; si c’est passer d’être utilisateur à être gestionnaire du monde ; si c’est désormais coloniser avec le sourire de la crémière ce que l’on colonisait jadis pour faire son beurre, alors nous ne sommes et ne serons jamais postmodernes.

Mieux : si la postmodernité, c’est, concrètement, l’eugénisme généralisé et systémique au nom de la pluralité et de la mobilité des identités, au nom de l’idéologie du consommateur et du fantasme de l’autopoïétique ; si c’est l’enfermement dans cette logique, dans cette liturgie épouvantable de la représentation qui fait percevoir le massacre des Palestiniens, des Tchétchènes et de bien d’autres comme une sorte de fatalité climatique, naturelle, affective, humorale, sans autre origine qu’elle-même ; si c’est se soumettre à l’empire de l’anecdote, aux ukases de la transparence communicationnelle et des (ef)fusions affectives ; si c’est être mobilisé et contrôlé en permanence par la Technique et n’être qu’un pion pour une partie d’échec sans autre règle que d’imposer la sienne ; si la postmodernité, c’est la mauvaise foi et un nouvel avatar de la volonté de puissance, alors nous la combattrons, dans la mesure de nos moyens mais impitoyablement, sur chacun de ses aspects, à chacune de ses manifestations.

Que les choses soient claires. Nous sommes sceptiques, méfiants et n’avons aucun espoir ; nous n’avons pas non plus de méthode de travail ou d’action et, au final, n’offrons aucune garantie de résultat ou de vérité à nos lecteurs. A ce titre, Jibrile relève plus du baroud d’honneur que de la croisade triomphaliste.
Comme nous l’écrivait récemment, et non sans dédain, une sociologue qui, craignant sans doute de tacher son cursus honorum d’un peu d’encre «axiologique», avait refusé de répondre à quelques questions que nous lui avions envoyées, nous sommes des herméneutes. Nous cherchons à interpréter le réel, non par choix, mais bien parce qu’il nous semble impossible de faire le moindre constat à son propos. Plutôt que de jouer les saynètes trois fois séculaires, mais toujours aussi mensongères et arrogantes, de la neutralité, de l’objectivité, nous avons pris le parti de la prospective, de l’humilité, de l’étonnement, de la suspicion et de l’érudition, autrement dit de l’«hypothético-déductif», au risque d’être approximatifs, holistes ou confus, mais avec la certitude de ne jamais être très loin de l’essentiel.

Au fond, plutôt que de croire que nous sommes la mesure de toute chose, nous préférons laissez les choses prendre notre mesure - ou nous donner la mesure.


Le Rédactoire


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Financièrement, Jibrile ne dépend que de son Rédactoire et de ses lecteurs.

L’abonnement est de 16 euros (frais de port inclus) pour trois numéros.
Pour la Belgique, paiement par virement au compte 001-4108657-07 de Frédéric SAENEN - JIBRILE. Mentionnez votre adresse complète et la communication «Abonnement Jibrile», suivi du numéro à partir duquel votre abonnement prend cours.

Pour les autres pays, paiement par chèque à l’ordre de Frédéric SAENEN, 31 rue Henri-Vieuxtemps, 4000, Liège (Belgique).

revuejibrile@hotmail.com


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( Mis en ligne le 20/05/2005 )
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