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Oeuvres pour violoncelle et piano, vol. I
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Michal Kanka( violoncelle )
Ivan Klánsky( piano )

Praga Digitals 2001   
Sélection Paru.com 2001
TT :  78 mn.
PRD 250 165
1 CD

Sonate op.5 n°1
Sonate op.5 n°2
Variations WoO 45, 46 & op. 66



Enregistrement (studio) 2001. Stéréo DDD. Prise de son très réaliste et équilibrée ; instruments presque trop proches.
Notice (français, anglais, allemand) informative et détaillée.


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On sent parfois, à la première phrase d'un roman, sans en rien deviner, qu’un bon moment de lecture s’annonce. Un ton libre, délié, aucun désir d'aguicher ou d'imiter, simplement la voix nue de la confidence amicale : c'est aussi ce qui saisit dès les premières mesures délicieusement hésitantes, entre chien et loup, de la Sonate op. 5 n°1, telle que Michal Kanka – du quatuor Prazak – feint de la découvrir et de nous la susurrer. C'est bien le Beethoven de vingt-cinq ans qui chante et s'ébroue ici, non celui, ravagé, de cinquante ans, dont bizarrement on essaie parfois d'imposer la figure dans ces sonates – peut-être à cause de leur maturité d'écriture.

On est toujours surpris, en entendant ces œuvres, de se rappeler qu'elles furent écrites cinq après la mort de Mozart, alors qu'elles résonnent en maints endroits comme les Sonates de Brahms. Quelle formidable liberté d'écriture ! Quel inépuisable ressort rhétorique ! Quelle plénitude de chant ! Ces qualités sont supérieurement servies par le piano juvénile et volubile d'Ivan Klánsky, qui contraste à merveille avec la fausse gravité de Michal Kanka, simple et droit jusque dans l'expression de l'allégresse. On ne lui reprochera guère plus qu'une articulation parfois forcée et peut-être, au duo qu'il forme avec Klánsky, d’avoir privilégié l'hédonisme à la concentration, l'instant à la construction. Mais ce sont là des reproches de rabat-joie, car le plaisir de jouer est évident. Et puis, ces gambades débouchent parfois sur des développements d'une belle amplitude – sans jamais atteindre, toutefois, la portée de Richter/Rostropovitch, encore moins la concentration grave de Serkin/Casals. Mais dix coudées au-dessus des ondulants Argerich/Maïsky.

Dans l'op. 5 n° 2 et dans les trois cycles de Variations (sur des thèmes du Judas Macchabée de Haendel et de La Flûte enchantée de Mozart), dont l'enjeu est moindre que celui de la première sonate, il va sans dire que nos duettistes, que n'écrase pas le poids des responsabilités historiques, papillonnent joliment et sinuent jusqu'à la griserie. On a parfois l'impression qu'il manque une ligne directrice, un dessein poursuivi ; pour s'en consoler aussitôt en succombant au charme sans venin de ces pages de pure gymnastique auriculaire, qui sont les premières à ne pas s’embarrasser de « sérieux ».


Olivier Philipponnat
( Mis en ligne le 27/11/2001 )
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