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Dossier: Westminster Legacy
Concertos pour violon op.77 et op. 35
Johannes Brahms (1833-1897)
Piotr Illitch Tchaïkovski (1840-1893)
Danses slaves op.46 et op. 72
Antonin Dvorák (1841-1904)
Symphonie n°8 en ut mineur
Anton Bruckner (1824-1896)
Shéhérazade
Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)



Réédition

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Fondé en 1949 et disparu en 1965, le label Westminster, qui fit découvrir aux mélomanes des noms tels que Paul Badura-Skoda, Reine Gianoli, Hermann Scherchen ou le Quatuor du Konzerthaus de Vienne, voit aujourd'hui son catalogue redistribué par Universal via Deutsche Grammophon, après un éphémère passage dans les bacs sous étiquette "Millennium". Pionnier de la "prise de son naturelle", Westminster reste notamment comme le premier label à avoir gravé l'intégrale du Messie de Haendel (Rodzinski, LSO, 1953).

Cette première fournée de la collection Legacy compte quelques perles, quelques déceptions aussi mais, force est de le reconnaître, rien de décisif.

Hermann Scherchen et Artur Rodzinski, piliers du catalogue, sont représentés avec des bonheurs divers. Ainsi, dans un très beau disque de musique russe (Shéhérazade de Rimski-Korsakov et l'Ouverture 1812 de Tchaïkovski), Scherchen fait valoir une direction vigoureuse et subtile, particulièrement efficace dans le dernier volet de Rimski ("Fête à Bagdad - La mer - Naufrage du navire") et une très impressionnante Ouverture 1812. Seul bémol : la prestation vieillote du violon solo dans Shéhérazade. Indéfendable, en revanche, apparaît le Requiem de Mozart, handicapé par un choeur dépassé et des solistes vocaux ingrats, à l'exception de la sublime mozartienne Sena Jurinac. Mais c'est surtout la conception pâtaude et datée de l'oeuvre qui rend ce disque proprement inécoutable.

Artur Rodzinski, avec son sens inné de la conduite orchestrale et de l'alliance de timbres, offre un merveilleux écrin à la méconnue Erica Morini dans les concertos pour violon de Brahms et Tchaïkovski. Un archet racé, hautain, qui livre de ces deux partitions des lectures d'une radicalité quasi expressionniste. Dommage pour le méditatif Adagio du Brahms, mais quel panache dans les mouvements extrêmes ! Les Danses slaves de Dvorak sont menées avec vigueur, mais dans une sonorité trop lisse, sans surprise ni relief. Tout est en place et, pourtant, rien ne se passe... Inessentiel.

L'ivresse sonore, le sens de l'architecture, c'est dans la Huitième Symphonie de Bruckner par Hans Knappertsbusch qu'on les trouvera. Si cette révision par Josef Schalk de la version de 1892 ne fait grâce d'aucune longueur, Knappertsbusch et le Philharmonique de Münich s'y meuvent avec une aisance confondante. Rarement attention au détail et vision d'ensemble auront été conjuguées avec un tel bonheur. Certes, le "boa symphonique" a parfois un peu de mal à passer (l'Adagio qui s'étend sur près d'une demi-heure, finit par se diluer), mais le Finale emporte toutes les réserves. Une "presque" référence complémentaire de Jochum (DG) et de Celibidache (avec la même phalange, EMI).


Pierre Brévignon
( Mis en ligne le 12/11/2001 )
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