|
Séries Télé |
Il revient, Albator, le capitaine corsaire... avec Leiji Matsumoto TF1 Vidéo 2003 / 15.00 € - 98.25 ffr. Durée DVD 120 mn. Classification : Tous publics | A l'occasion de la sortie en kiosques du
DVD Albator, le film, retrouvez le cultissime pirate de l'espace. Imprimer
Dans une époque future indéterminée, la Terre est envahie par les humanoïdes, et lhumanité réduite à létat desclavage. Face à ce pouvoir totalitaire, une résistance sorganise, notamment via une radio clandestine où la Voix de la Liberté exhorte les Terriens à la rébellion.
Alfred, un jeune ingénieur surdoué, se refuse à baisser les bras devant lennemi et recherche activement un capitaine pour le magnifique vaisseau quil a élaboré : lAtlantis. Sa rencontre avec le pirate de lespace Albator est alors une révélation. Tous deux fomentent une révolte contre la dictature humanoïde et Albator se retrouve ainsi propulsé à la tête dun petit groupe de dissidents. Malgré le peu de moyens qu'ils possèdent, les amis partent à laventure. Mais réussiront-ils à libérer la Terre de ce terrible joug ?
Cest évidemment avec un immense plaisir que lon retrouve le cultissime pirate de lespace, avec son équipe au complet, à bord du célèbre Atlantis. Fidèle à la série, le graphisme y est toujours excellent : Matsumoto nous offre ici des paysages époustouflants, aux couleurs étonnantes, faisant écho aux sentiments de désespoir et de fin du monde qui habitent notre jeune héros. Largement imprégnée de toute la littérature fantastique du XXe siècle, cette série aborde les thèmes difficiles de la dictature, du libre-arbitre et de la liberté, sinscrivant en véritable légende futuriste.
Bref, la noirceur et le symbolisme de ce manga flirtent avec la mythologie, malgré la faiblesse du scénario, qui aurait gagné à être raccourci : 2 heures, cest long
et cest lent. Très lent. Car, au fond, il se passe peu de choses (le caractère trop statique des protagonistes enlise encore un peu plus lhistoire) et les incessantes allées et venues de lAtlantis finissent par lasser quelque peu. De plus, au-delà de lapparente diversité des personnages, ces derniers savèrent finalement relativement vides.
Manque de profondeur, manque de psychologie et surtout manque dhumanité (Albator ne sémeut guère de la mort de sa fiancée, et Eméraldas la femme-pirate parlera de la défunte dun ton badin, à peine quelques heures après sa disparition), autant dingrédients qui font que lon a bien du mal à sattacher à la petite équipe, malgré toute notre bonne volonté. Alors, Albator héros au cur de pierre et à lego surdimensionné ? Ou jeune homme terriblement pudique, comme on le laisse sous-entendre dans les suppléments ? Même constat mitigé pour les boni : concernant les personnages, on napprend rien de plus. En revanche, la présentation de lauteur se révèle bien plus intéressante, ainsi que le chapitre sur lAtlantis, dont il existe vraisemblablement trois versions. Enfin, saluons la performance de Toshiyuki Kimori qui, par sa bande-son originale, insuffle un peu de vie à ce film somme toute très contemplatif et introspectif.
Océane Brunet ( Mis en ligne le 04/09/2003 ) Imprimer | |
|
|
|
|