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Kill Bill - Volume 2
avec Quentin Tarantino, Uma Thurman, David Carradine, Michael Madsen
TF1 Vidéo 2004 /  24.99  € - 163.68 ffr.
Durée film 135 mn.
Classification : - 12 ans

Sortie Cinéma : USA, 2004

Version : DVD-9 et DVD-5, Zone 2/PAL
Format vidéo : 2.35
Format image : 16/9 anamorphique (compatible 4/3)
Format audio : Dolby Digital 5.1 et DTS 5.1
Sous-titres : Français

Bonus :
Making of (25 min.)
Le groupe Chingon (Robert Rodriguez) en concert à la première de Kill Bill vol. 2 (11 min.)
Scène inédite (3 min.)
Bandes-annonces de Kill Bill 1 et 2
Galerie photos


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Alors, où en étions-nous, déjà ? Sans doute à recompter une nouvelle fois les morceaux sanglants éparpillés sur la piste de danse du premier volume. Mais finissons vite, car le décor a changé. Après n’avoir été qu’une voix, ce cher Bill montre enfin son vrai visage, et après l’hystérie, voici enfin venir l’histoire… Alors oui, on se calme, mais sans oublier de surveiller ses arrières, car chez Tarantino, les armes ne traînent jamais bien loin.

La Mariée se rapproche de son but, mais avant d’en arriver à Bill, elle doit passer par Budd (le frère) et Elle Driver (la nouvelle petite amie au joli bandeau). De sacrés morceaux, dans leurs genres respectifs. Le premier, devenu videur dans une boîte à El Paso (c’est-à-dire à peu près au milieu de nulle part), cache bien sa ruse derrière une allure pitoyable. La seconde n’a rien perdu de sa méchanceté ni de sa fourberie, et on peut dire qu’elle est experte en ces matières. La blonde vengeresse va donc devoir puiser dans toutes ses réserves pour s’en sortir, sans compter que l’adversaire final l’attend sans se fatiguer.

Kill Bill – Volume 1 fonçait droit devant lui, dans une surenchère violente d’action frénétique qui a gêné bon nombre de spectateurs, pas forcément pressés de voir la suite. Et bien, ils ont eu tort ! Car si la première partie ne s’occupait que des conséquences (la vengeance), la deuxième revient sur les causes (le passé de la Mariée) et explore la psychologie des personnages survivants. Du coup, Kill Bill – Volume 2 ressemble à nouveau à du Tarantino « classique » : de longs dialogues parfois saugrenus (sur les fascinantes caractéristiques de la Black Mamba, la spécificité de Superman…) parsemés de scènes fracassantes et déjantées. Mais ici, la lenteur relative répond à la vitesse du démarrage, en un ensemble certes hétérogène, mais parfaitement réfléchi.

Le réalisateur achève ainsi son tour d’horizon des références cinéphiles, notamment en substituant à l’Orient et au kung-fu du premier volume, l’Occident et le western spaghetti du second. L’influence de Sergio Leone se fait clairement sentir, dans les panoramas grandioses du désert, l’accoutrement de Budd et ses manières de cow-boy solitaire, les différents duels de la Mariée (même quand ils se font au sabre). Tarantino n’oublie quand même pas de pimenter le western par quelques détours asiatiques. On se souviendra longtemps de la « tutelle de Pai Mei », grâce à laquelle la Mariée arrive à sortir « à la force du poignet » d’un endroit fort exigu et mal aéré…

Non content de ralentir le rythme, Tarantino a ménagé un final auquel personne ne s’attendait, grâce à l’apparition soudaine d’un personnage adorable, qui transforme l’histoire en une affaire de couple étrange mais très poignante. Ce virage radical révèle les questions qui sous-tendent l’ensemble du film. Dans un monde peuplé de tueurs, comment préserver un être innocent ? Les tueurs eux-mêmes ont-ils droit à une rédemption ou faut-il nier leur cœur et leurs sentiments ? Bill, Budd, la Mariée et même Elle Driver ne sont pas des personnages stéréotypés, ils possèdent une ambiguïté et une complexité réelles, qui interdisent des jugements trop hâtifs. Sommes-nous vraiment meilleurs qu’eux ? La question reste posée. L’intensité dramatique et psychologique de ce final montre en tout cas que Tarantino, loin de n’être qu’un virtuose de la référence, du second degré et du bavardage, peut se montrer extrêmement humain et profond.

Comme dans le premier volume, les acteurs réussissent de belles performances. Parmi les nouveaux venus, mentions spéciales à David Carradine, très subtil dans le rôle d’un Bill aussi noble qu’ignoble, à Daryl Hannah, d’une intensité extraordinaire dans son premier rôle de « vraie méchante », et à Gordon Liu, qui fait de Pai Mei un maître de kung-fu à la fois impitoyable et hilarant. Quant aux bonus, ils sont modestes mais plutôt agréables. Le making of apporte quelques – légers - éclaircissements sur les méthodes de Tarantino et le réalisateur Robert Rodriguez - qui a composé gratuitement la musique pour son ami ! – joue deux morceaux entraînants avec son groupe lors de l’avant-première du film. Et pour rester un peu plus longtemps dans l’ambiance, une scène inédite et très drôle nous fait voir comment Bill se défend contre une bande qui n’a pas bien mesuré l’adversaire. Un bon exemple de ce que cache le personnage derrière son allure très cool…


Ludovic Ligot
( Mis en ligne le 13/12/2004 )
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