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Coffret Charles de Meaux : Shimkent Hotel avec Charles de Meaux, Romain Duris, Melvil Poupaud, Caroline Ducey MK2 2005 / 30 € - 196.5 ffr. Durée film 90 mn. Classification : Tous publics | Sortie Cinéma : 2003, France
Shimkent hôtel est vendu dans un coffret avec le film Le pont du trieur du même réalisateur
Version : DVD 5
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3 ; 1.85
Format audio : VO Française, Stéréo 5.1
Sous-titres : Anglais
DVD Bonus
Introduction au film par Philippe Azoury
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Objet Cinématographique Non Identifié, Shimkent Hotel ennuiera ou envoûtera
Charles de Meaux, pendant le tournage du Pont du trieur, mûrit lidée de ce nouveau long métrage, au gré de rencontres, de discussions et de la découverte des paysages si particuliers dAsie Centrale. Parangon du cinéma indépendant, également compositeur, il livre ici un objet hybride et étrange, que certains trouveront peut-être trop hermétique.
Paris/Tashkent
Dans une chambre de lhôtel éponyme, Alex (Melvil Poupaud), amnésique, subit les tests dun psychiatre français de passage, sous la supervision du consul local. Nous sommes dans ce chapelet dEtats/no-mans-lands, libérés du communisme, menacés par la contagion islamiste, entre Asie, Moyen Orient et grand frère russe : Ouzbékistan, Kazakhstan, Tadjikistan, Kirghizstan, pays de roches et de steppes, scènes dun chaos géopolitique que Charles de Meaux restitue brillamment. Peut-être trop brillamment, comme une fiche technique propre et nette, à la Sciences-Po
Alexandre, comme le spectateur au fil du montage, recoud ensemble les souvenirs des mois passés, entre le décès de sa mère et le traumatisme responsable de lamnésie. Avec deux amis, Romain (Romain Duris) et Caroline (Caroline Ducey), il arrive en Asie Centrale comme en Eldorado, en conquérant. Frais émoulus des prépas et grandes écoles parisiennes, les trois comparses, romantiques non sevrés, viennent investir dans une usine daluminium, partie dun Combinat, relique du temps des Soviets
Comme le souligne Philippe Azoury dans la présentation du film, ces trois Rimbaud dHEC pensent avoir trouvé ici leur Abyssinie
Mais la déception les rattrape vite. Car lusine, comme lhôtel, offre un point de vue saisissant sur un cataclysme dont lécho nest pas parvenu jusquen Europe : larrachement de ces régions désertiques à létau communiste, et leur emprise par un libéralisme dévoreur et mafieux, et les dogmes meurtriers des religieux à barbes
Il y a donc à prendre et à laisser dans cette odyssée. Laspect documentaire retient lattention, tout comme la beauté esthétique dimages analogiques où les couleurs des paysages ouzbèk, saturées, comme les cieux blancs et laiteux irradiés de soleil, éblouissent, mais sans que lon ait la certitude que les deux intentions fassent si bon ménage. Les trois jeunes acteurs, figures emblématiques dune jeunesse bobo parigo-citadine, accentuent leffet du contraste avec ces pays presque irréels tellement ils nous sont peu connus
La musique, enfin, doit beaucoup sans doute au réalisateur/compositeur, qui semble construire, à côté du récit par les images, une narration plus musicale, construite de bruits (le chant dun criquet, le grondement mécanique dun moteur), faisant de cette uvre une création cinématographique contemporaine, comme on dirait création musicale contemporaine. Un côté expérimental à ne réserver peut-être quaux initiés et ceux désirant lêtre
Bruno Portesi ( Mis en ligne le 14/02/2005 ) Imprimer
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