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20/20 au premier de la classe
avec Guillaume Canet, François Cluzet, André Dussollier, Marie-Josée Croze, Kristin Scott Thomas, Nathalie Baye, Jean Rochefort, Marina Hands, Gilles Lellouche, Florence Thomassin
Fox Pathé Europa 2007 /  24.99  € - 163.68 ffr.
Durée film 125 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : France, 2006
Sortie Dblu-Ray Disc : Octobre 2007

Format vidéo : PAL, Format 2.35, Master 1080p./ACV
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Français DTS et PCM 5.1
Sous-titres : Anglais

Bonus :
- Making of
- Scènes coupées
- Bêtisier
- Court-métrage
- Derniers plans

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Un thriller best-seller, la crème de la crème du cinéma français, une mise en scène sage et soignée… Guillaume Canet, après le très remarqué, et apprécié, Mon idole livre avec Ne le dis à personne un film à l’immanquable succès.

L’histoire est celle d’Alex (François Cluzet), pédiatre jamais remis de l’assassinat de sa femme, Margot (Marie-Josée Croze), huit ans plus tôt. C’était un soir d’été, qu’ils passaient ensemble au lac de leur enfance, là où naquit cet amour qui grandissait, chaque année, d’une encoche sur un arbre centenaire… Un sanctuaire violé… Huit ans ont passé sans que la blessure ne se referme, malgré les conseils des parents, des amis, pour qu’Alex tourne la page. Quand un jour, un e-mail lui laisse comprendre que Margot n’est pas vraiment morte, alors que l’on a retrouvé sur le lieu du crime, enterrés, deux cadavres rendant caduque la piste identifiée au moment du meurtre : celle d’un serial killer finalement arrêté et bouclé…

Qui est alors le coupable ? Et Margot a-t-elle réellement survécu ? A la fois traqué par la police (excellent François Berléand, comparse de Canet, dans les habits de l’inspecteur Levkowitch) et en quête de la vérité, de sa femme, Alex court dans tous les sens, au long de ce film dont les deux heures passent comme une lettre à la poste.

Car tout ici est excellemment fait : fidèle adaptation du roman de Harlan Coblen, Ne le dis à personne est tout à la fois thriller, comédie romantique et film d’action, fort éloigné d’ailleurs des canons du genre à la française. Ce n’est pas un polar ni une comédie psychologique ; on lorgne plutôt ici vers des standards américains ou, disons-le mieux, européens : un juste milieu entre nos clochers et Hollywood. Rien que pour cela : Bravo !

Haletant, émouvant, le récit est également tenu par une mise en scène appliquée : une photo propre, tirant vers l’esthétisation mais sans emphase, une musique sur la même longueur d’onde, avec des standards forcément délicieux (Jeff Buckley en tête). Certains plans sont magiques, telle la lumière d’un soleil de cinq heure sur la chevelure de Charlotte (Florence Thomassin), l’amie du couple, ou cette haie de lauriers roses, antichambre colorée de l’arbre des deux amoureux (qui rappelle d’ailleurs un plan tout aussi onirique dans Chihiro de Miyazaki). De-ci, de-là, en effet, des emprunts, savant mélange de références cousues ici par un réalisateur premier de la classe. Tel pourrait être le reproche paradoxal et mesquin à faire à Guillaume Canet : c’est trop beau, trop joli, trop bien fait !

Avec un casting lui aussi vrombissant. Car si François Cluzert est extraordinaire dans le rôle de cet amoureux fou, excité par le désespoir et l’envie de renaître au bras de sa douce, un bel aréopage de talents l’accompagne : André Dussolier en beau-père flic un peu beauf, un peu trouble ; Gilles Lelouche en petite frappe racaille au grand cœur ; Kristin Scoot Thomas et Marina Hands en amies couple lesbien bon chic bon genre ; Nathalie Baye en avocate pète sec et infaillible ; mais aussi Jean Rochefort, François Berléand donc, et même, dans un petit rôle, Jalil Lespert. Que du beau monde !

Au sommaire de cette édition Blu-Ray (enfin les films français s’y mettent, dans uen production à 90 % américaine !), comme pour l’édition DVD : un making-of (riche), plusieurs scènes coupées, un bêtisier (léger) et, surtout, le court-métrage de Guillaume Canet, J’peux pas dormir, avec Isabelle Carré et Vincent Elbaz (sympathique).


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 09/11/2007 )
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