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Deux siècles de sensibilité russe
Trésor de la nouvelle de la littérature russe
Les Belles Lettres 2002 /  3.51 € -  23 ffr. / 487 pages
ISBN : 2-251-44224-3

Choix et notices de Cédric Meyer.
Coffret de deux volumes.

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Après l’Irlande, c’est au tour de la Russie de s’inscrire dans la série des anthologies de la nouvelle des Belles Lettres. De Pouchkine et Gogol, c’est-à-dire de l’émergence du fantastique russe, à Friedrich Gorenstein, évoquant quant à lui de manière réaliste la Russie contemporaine, l’édition présente un tour d’horizon de deux siècles de sensibilité russe. Les nouvelles intégrales voisinent, en ce qui concerne Marina Tsvetaieva, Ivan Bounine ou Friedrich Gorenstein, avec des extraits de récits, toujours pour le plus grand plaisir du lecteur.

Les classiques de la littérature russe, comme La Dame de pique de Pouchkine, alternent avec des écrits d’auteurs moins connus, comme la remarquable nouvelle intitulée La Ville des vents de Boris Pilsniak, récit d’une quête inaboutie, celle du père, qui conduira le fils jusqu’à l’irrespirable Bakou. Le lecteur lira ou relira avec plaisir Le Nez de Gogol, probablement la plus connue des Nouvelles de Saint-Pétersbourg dans la mesure où cette histoire de métamorphose inspira Kafka. De Tourgueniev à Tsvetaieva en passant par Tchekhov, il notera à quel point la langue et la littérature française furent importantes pour l’aristocratie russe : «Ma charmante, lisez Maupassant ! Une page de lui vous donnera davantage que toutes les richesses de la terre», s’écrie un personnage d’Au Royaume des femmes de Tchekhov, tandis que Tsvetaieva, dans Ma Mère et la musique, se souvient, petite fille, avoir été bercée par la lecture de Sans Famille d’Hector Malot.

Dans cet ensemble, notre préférence ira à deux nouvelles. La première, signée par Tourgueniev, s’intitule Trois rencontres. Portant sur le mystère sans fond, de même que sur le tragique, du sentiment amoureux, cette nouvelle nous plonge dans une atmosphère irréelle, flirtant avec le fantastique, une féerie dont l’humour, à la fin, ne sera pas absent.
Tourgueniev et Tolstoï étaient amis. Le premier rapporta un jour dans une lettre une promenade qu’il fit en sa compagnie à travers un pré où pâturaient des chevaux. S’étant arrêté devant un cheval borgne, Tolstoï lui parla de ce dernier comme d’un être humain. Tourgueniev aussitôt l’exhorta à en faire l’objet d’un récit. C’est le fruit de cette promenade, soumis ensuite à bien des remaniements, qui est reproduit ici : Kholstomier, histoire d’un cheval. Tolstoï n’est pas la comtesse de Ségur. A travers ce récit de la vie d’un cheval par lui-même, c’est une satire morale qui se dessine peu à peu, aux accents parfois admirables.


Thomas Regnier
( Mis en ligne le 05/01/2003 )
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