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Le cri de la douleur
Elise  Fischer   Un petit carré de soie
Fayard 2003 /  2.29 € -  15 ffr. / 230 pages
ISBN : 2213616205
FORMAT : 14 x 21 cm
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Elise Fischer est journaliste, productrice et animatrice d’une émission littéraire à la radio. Lorraine de naissance et de cœur, elle nous entraîne de roman en roman dans sa région à la poursuite du destin d’hommes et de femmes qui ont tous en commun la sincérité et la recherche du bonheur. Elle a publié dernièrement Les Alliances de cristal et Le Dernier Amour d’Auguste.

Son dernier ouvrage, Un petit carré de soie, nous plonge dans la vie de Magali. A peine vingt ans et déjà criminelle… Comment cette jeune fille a-t-elle pu tuer et avouer ce meurtre avec tant d’assurance ? On pourrait en rester là et voir en elle un cruel assassin qui a sauvagement tué, sans raison apparente, un jeune homme, Léo, qui l’avait prise en stop. Mais ce roman, qui se déroule pendant les journées de son procès, mêle à l’évocation du présent les souvenirs de la vie de Magali. On découvre peu à peu le destin tragique de cette enfant abandonnée sur un trottoir par sa mère, cette «Inconnue» dont l’amour a tant manqué à Magali.

Si on se laisse emporter par les malheurs et les atrocités vécues par cette jeune fille, on a pourtant du mal à digérer les premières pages du livre… Le style est haché, les phrases courtes compilées sans harmonie et les répétitions ne manquent pas. Ce qui aurait pu être original devient lourd et irrite même le lecteur : par exemple, la reprise systématique du dernier mot d’un chapitre pour ouvrir le suivant. Ce procédé est certes habile mais au bout de soixante chapitres, il est perd de son charme…

Le livre prend véritablement de l’ampleur quand est évoquée la vie de Magali. On ne peut qu’être ému, voire choqué et consterné à la lecture de certains passages si réalistes : scènes de viols, de prise de drogue, d’errance et de fuites ponctuent les jours de cette frêle jeune fille. Ce roman touchera un large public par cette justesse qui décrit, parfois de manière crue, les problèmes très actuels d’une jeunesse en quête de sens. Le récit de la narratrice et les souvenirs sont entrecoupés d’histoires secondaires qui prennent un poids croissant à mesure que les personnages, tels que Mouche et Clémence, prennent de l’épaisseur. On assiste à un défilé de portraits tous authentiques. Mais c’est surtout les écrits de Magali, ces lignes et ces mots «vomis» qui expriment le mieux son malaise, ce mal-être qui la ronge depuis ses premiers jours. «Dans écrire, il y a cri. Toute ma vie, j’aurai crié. Crié ma soif d’une vie plus belle.» Ces quelques mots de Magali, aux derniers instants de son procès, résument à eux seuls l’image qui se dégage de la vie de cette «oubliée des fées» qui aurait «voulu être autre, être l’actrice de sa vie.»

Le lecteur, lui, se retrouve face à un dilemme. Certes Magali a tué, mais au vu de son passé, et une fois qu’on a commencé à percer son mystère, on en oublierait presque son acte. Comment alors la juger ? Tout le roman retrace son procès jusqu’au verdict final, et si au début on est impassible en ne percevant en elle que la «bête immonde», à la fin on hésite… Cette affaire n’est pas sans rappeler les meurtres commis par des enfants, comme celui du petit James en Angleterre par deux enfants de 10 ans. On est pris entre l’innocence habituellement attribuée à cet âge de la vie et la cruauté des faits. Ce roman a le mérite de susciter, par sa peinture réaliste, une vive réflexion sur le fonctionnement de la justice envers les enfants : doit-on les juger autrement que des adultes ?


Fabienne Broucaret
( Mis en ligne le 14/11/2003 )
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