annonce rencontre site de rencontre rencontre femme rencontre blog
L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
LE LIVRE
LE DVD
 
  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE
LE LIVRE
Notre équipe
Littérature
Rentrée littéraire 2004
Romans & Nouvelles
Récits
Biographies & Correspondances
Essais littéraires & histoire de la littérature
Policier & suspense
Fantastique & Science-fiction
Poésie & théâtre
Poches
Divers
Entretiens
Portraits
Essais & documents
Philosophie
Histoire & sciences sociales
Beaux arts / Beaux livres
Bande dessinée
Jeunesse
Art de vivre
Poches
Sciences, écologie & Médecine
Rayon gay & lesbien
Littérature  ->  Romans & Nouvelles  
 

Essai non transformé
Jean-Christophe  Rufin   Globalia
Gallimard - Blanche 2004 /  3.21 € -  21 ffr. / 496 pages
ISBN : 2-07-073729-2
FORMAT : 14 x 21 cm
Imprimer

Globalia, société démocratique «idéale», est l'une de ces utopies futuristes dont la science-fiction est coutumière. C'est notre monde, projeté dans un avenir pas si lointain, et dont les tares et tics sont poussés à l'extrême. En l'occurrence, une société de consommation démocratique, où la jeunesse est une maladie honteuse et l'âge mûr une vertu. Une société hypocrite qui érige le politiquement correct en règle de vie absolue pour tous, jusqu'à l'oppression. Protégée par d'immenses dômes transparents où règne une atmosphère contrôlée, Globalia rappelle la Diaspar imaginée par Arthur Clarke pour sa Cité et les Astres. Ou encore l'inquiétante société fermée de L'Age de Cristal. Excluant tous ceux qui ne partagent pas son idéal démocratique extrême, elle les rejette à ses frontières, dans les non-zones. Dans ce 1984 version 2004, Baïkal, un jeune homme curieux de ce qui se passe à l'extérieur – descendant littéraire de l'Alvin de Clarke – et sa jeune amoureuse, Kate, sont pris dans une improbable machination. Ourdie en secret par l'un des maîtres de Globalia, elle les conduira, en compagnie de quelques autres, dans ces non-zones où les attend la liberté.

Jean-Christophe Rufin expose ses motivations et raconte la genèse de Globalia dans la postface de son dernier roman. Il met en avant son ambition de réconcilier ses deux genres littéraires de prédilection : l'essai social et le roman historique. Cette explication de texte a posteriori est mauvais signe. L'auteur a-t-il senti son échec et éprouvé le besoin de se justifier ? Le résultat, en effet, est décevant. L'écriture, très classique et trop sérieuse, flirte parfois avec le poncif et la mièvrerie (la scène où Kate et Baïkal s'apprêtent à faire l'amour au début du roman fait franchement sourire). Elle paraît même datée, comme si, au moment d'aborder ce genre littéraire nouveau, la science-fiction, Jean-Christophe Rufin avait manqué d'audace. Et préféré du coup se cantonner à ses codes littéraires les plus anciens, au risque de sonner vieux ou déjà vu.

Plus ennuyeux, l'intrigue est mince et ne tient guère la route. Pas plus que des personnages dessinés à grands traits, auxquels il est difficile de s'identifier. Reste une aventurette qui se lit sans déplaisir et ouvre, au détour des pages, d'intéressantes perspectives sur la société démocratique et ses travers. Mais dont l'absence d'originalité, l'ambition manquée et le style daté donnent plutôt envie de se replonger dans les bons vieux classiques de l'anticipation sociale : Barjavel, Huxley ou Bradbury. Essai non transformé, donc. Peut-être pour Globalia 2 ?


François Gandon
( Mis en ligne le 27/02/2004 )
Imprimer

A lire également sur parutions.com:
  • Rouge Brésil
       de Jean-Christophe Rufin
  •  
     
    SOMMAIRE  /   ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  /  
     
      Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2004  
    rencontre coquinesvpmonsite.com rencontre femme chat rencontre rencontre homme