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Pierre-Louis De la Rive et le paysage à l’âge néoclassique
Patrick-André  Guerretta   Pierre-Louis De la Rive ou la belle nature. Vie et œuvre peint (1753-1817)
Editions Georg 2002 /  7.33 € -  48 ffr. / 624 pages
ISBN : 2-8257-0758-9
FORMAT : 20 x 28 cm
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«Pierre-Louis De la Rive ou la belle nature. Vie et œuvre peint» est la
première monographie consacrée au paysagiste néoclassique suisse.
Pourquoi si tard ? L’artiste n’est pourtant pas méconnu comme l’explique
l'auteur, Patrick-André Guerretta. «De la Rive fait partie du patrimoine
genevois. Il en incarne l’esprit contemplatif et la fascination pour la
nature, dans la lignée de Rousseau qui fut l’un de ses contemporains ou
de Saussure dont il suivit l’enseignement de philosophie naturelle»
.
En fait, la raison de cet «oubli» est double. Il s’explique d’abord par la
répartition de ces œuvres. 80% d’entre elles sont en effet entre les mains
de collectionneurs privés issus des grandes familles aristocratiques de
Genève ou de Berne, même si les liens de parenté les ont
progressivement emportées jusqu’en Écosse ou en Russie. Il est
également lié à la célébrité «provinciale» de De la Rive, phénomène
somme toute assez curieux quand on songe que le peintre a beaucoup
voyagé et côtoyé de grands noms du néoclassicisme : David à Paris,
Canova à Rome et Casanova, le frère de l'aventurier, qui était un proche
de Mengs et Winckelmann, à Dresde.

Pour constituer cette monographie, Patrick-André Guerretta a mené des
recherches exhaustives. «Je suis parti des œuvres conservées au
Musée d’art et d’histoire de Genève - 18 tableaux et 124 dessins - et de
celles réunies par des collectionneurs privés que connaissait le
conservateur de l’époque, Renée Loche. Il y a eu un véritable effet «boule
de neige». En menant un travail de limier, j’ai retrouvé la trace des 249
tableaux achevés qui figurent dans le Livre de Vérité, celle d’une trentaine
d’autres, inachevés, et de plusieurs centaines de feuilles, les grands
tableaux dessinés au lavis de sépia». De même, la documentation
s’est avérée foisonnante. «J’ai la chance d’avoir travaillé sur un artiste
qui a laissé un Livre de Vérité, un catalogue autographe de ses œuvres
achevées qu’il a tenu entre 1779, date de son retour de Dresde, et 1816.
Ce livre couvre sa période de pleine activité en réunissant la description
des peintures, leur taille, leur prix ainsi que le nom de la personne à
laquelle elles ont été vendues. De plus, j’ai retrouvé une très importante
correspondance, comme l’ensemble des lettres échangées avec
Pierre-Michel Hennin, le résident de France à Genève»
.

L’étude de ces œuvres et de ces documents est riche à bien des égards.
Elle replonge dans une période clé de l’histoire de la peinture de
paysage, entre les années 1750, marquées par le succès des
compositions idylliques de Fragonard ou Gainsborough, et 1817, l’année
de la consécration du genre avec la remise du premier prix de Rome du
paysage à Etna Michallon. Elle révèle l’originalité du contexte suisse à la
fin du 18e siècle, une époque où les artistes portaient aux nues la
tradition hollandaise pour sa rigueur et son austérité au détriment du
modèle italien, «moralement corrompu». Elle permet enfin de découvrir le
rôle fondateur de De la Rive pour l’école genevoise du paysage. Avec la
fameuse Vue du Mont Blanc de 1802, il délaisse en effet les paysages
idéalisés au profit des vues alpestres, caractérisées par leurs détails
topographiques et météorologiques, posant ainsi les bases d’une
tradition prolongée par Töpffer, François Diday ou Alexandre Calame, à la
génération suivante.


Zoé Blumenfeld
( Mis en ligne le 01/03/2002 )
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