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Au-delà de l’écran
Christophe  Barratier   Yves  Prince   Les Choristes - Le journal de Clément Mathieu
Seuil 2004 /  3.82 € -  25 ffr. / 115 pages
ISBN : 2-02-065823-2
FORMAT : 18x24 cm

Avec 1 CD audio.

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Est-il encore utile de recommander à chacun d’aller voir le mémorable film de Christophe Barratier, Les Choristes ? Si ce n’est donc déjà fait, songez à annuler tous vos rendez-vous, et filez dans la salle de cinéma la plus proche. On y découvre un vibrant hommage au respect dû à l’enfance, et le portrait attachant d’un pion hors du commun qui, dans un univers quasi carcéral, va redonner la joie de vivre et la dignité à des enfants étiquetés comme étant des voyous. Si, en quittant la salle obscure, une terrible envie de revivre à nouveau ces moments d’émotion inoubliables vous saisit, deux solutions s’offrent à vous : soit retourner voir le film (une fois, deux fois, trois fois… ?), soit plonger votre imaginaire dans le livre qui s’en est inspiré.

Ce bel ouvrage propose ainsi de découvrir le journal de Clément Mathieu, le pion héros du film, tel que l’on pourrait l’imaginer. Textes inspirés du scénario et photographies d’Yves Prince se complètent au fil des pages, comme dans un journal de bord traditionnel.
Yves Prince offre des images qui n’apparaissent pas telles quelles dans le film. Certaines rappellent directement des scènes vues, d’autres ont été prises en dehors du tournage. Mais ce qui fait la magie de cet album, c’est qu’il est impossible de faire la distinction entre les deux types. En effet, l’album nous fait pénétrer dans l’intimité des protagonistes, à tel point qu’on ne sait plus s’il s’agit des personnages de la fiction ou bien des acteurs. Chacun a revêtu la peau de l’autre ; la fiction a investi le réel, les lieux, les visages, les jeux. Au-delà du film, les frontières s’effacent. Ceux que nous voyons sont-ils des acteurs occupés à tourner des scènes, ou sont-ils eux-mêmes au moment précis où le photographe a saisi leur regard, leur jeu ?

Ce sont tout simplement des enfants, fidèles à leur espièglerie, leur innocence. L’approche du photographe correspond donc tout à fait à celle du scénariste : le film est un hommage à l’enfance, et les images de l’album rappellent pudiquement que, quelle que soit l’époque, quels que soient les vêtements, les jouets à disposition, les conditions, les enfants restent toujours aussi touchants de spontanéité et de joie de vivre. Le journal de Clément Mathieu dans sa version écrite est donc, malgré un angle différent, tout aussi convaincant et émouvant. Par cette version proche d’un authentique journal de bord, on entre par ailleurs dans le désir de ce surveillant de garder un souvenir de ces moments, ce qui rend le personnage encore plus touchant.

Bien entendu, la musique est un élément fort du film, puisque c’est par elle que Clément Mathieu va gagner la confiance de ses pensionnaires et leur permettre de grandir, d’apprendre à s’aimer et respecter les autres. La bande originale semble donc indispensable à toute personne qui aura aimé l’œuvre cinématographique. Au livre est ainsi joint un C.D. reprenant «Cerf-volant», l’une des chansons, clôturant le film. Sans doute est-il regrettable et décevant de n’avoir sur ce C.D. qu’une seule chanson, et qu’il faille se procurer le bande originale pour obtenir le reste des œuvres. Espérons que la volonté commerciale ne saura pas ternir l’image laissée par ce bon Clément Mathieu.

L’ouvrage offre donc un grand moment de plaisir. Il prolonge et approfondit les idées du scénario. Le film rappelle le rôle important des éducateurs et l’empreinte qu’ils ont laissée en chacun de nous, et dénonce par ailleurs les pratiques ancestrales qui consistaient à détruire la personnalité des élèves afin de mieux les modeler et en faire des êtres obéissants, vides d’amour et d’estime de soi. L’album, quant à lui, permet de voir les acteurs, enfants et adultes, au-delà de la caméra, et de mieux ressentir combien ce système éducatif était détestable, irrespectueux des enfants, et de surcroît inutile, puisqu’il montre que dans chaque enfant se trouve la même innocence et le même besoin d’amour et de soutien.


Virginie Blay
( Mis en ligne le 14/04/2004 )
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