annonce rencontre site de rencontre rencontre femme rencontre blog
L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
LE LIVRE
LE DVD
 
  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE
LE LIVRE
Notre équipe
Littérature
Essais & documents
Philosophie
Histoire & sciences sociales
Beaux arts / Beaux livres
Bande dessinée
Jeunesse
Art de vivre
Poches
Littérature
Essais & documents
Histoire
Science-fiction
Classiques
Musique
Sciences, écologie & Médecine
Rayon gay & lesbien
Poches  ->  Musique  
 

Paperback writer
Paul  McCartney   Blackbird Singing - Poèmes et chansons
10/18 - Musiques et cie 2003 /  1.3 € -  8.50 ffr. / 325 pages
ISBN : 2-264-03375-4
FORMAT : 10 x 18 cm

Edition bilingue.
Imprimer

Ne pas se fier à la couverture. Cette photographie prise à Hambourg d’un Paul McCartney post-ado à la mèche rebelle et à la dégaine de vagabond romantique on the road n’a que peu de choses à voir avec le contenu de ce recueil de poèmes et chansons. En 1960, lorsque ce cliché a été tiré, le petit scarabée n’est pas encore un fin parolier, et encore moins un Rimbaud tourmenté. De plus, Yesterday, le plus ancien texte que l’on trouvera dans ce recueil, date de 1965.

C’est à cette époque que la paire Lennon/McCartney perfectionne un système d’écriture qui bouleversera purement et simplement la façon d’écrire des titres rock. S’est instauré entre les deux hommes un dialogue créatif bouillonnant et intarissable, où chacun écrit, échange, rature, inverse, joue avec les mots, l’argot et les sons. Et surtout, on se permet d’écrire sur autre chose que sur les filles et les amours perpétuellement envolées. Avec une distance et un humour toujours très british, voici l’époque de Penny Lane et autres évocations de la fanfare du Sergeant Pepper. Puis ce sont ces collages mystérieux et pourtant toujours aussi ravageurs que sont Lady Madonna ou She came in through the bathroom window : petites saynètes où des gens étonnants et farfelus se croisent dans un monde coloré et foisonnant. Quelque part entre les comptines enfantines faciles à retenir et l’univers absurde d’un Lewis Carroll. C’est le pouvoir des fleurs (et de l’herbe, et du reste…) qui devient support d’une écriture fine et élégante, en constant équilibre entre surréalisme psychédélique et joyeuse ritournelle ; et tant pis si cela ne fait pas toujours forcément sens, le plus important reste la rencontre des mots et de leurs sonorités.

De cette période faste et marquante, le McCartney en solo a conservé un système d’écriture plus jeté que réellement automatique. La production est foisonnante et forcément disparate. Cet épais recueil concocté par un ami de la famille fait le tri, et s’il reste ici ou là quelques textes pompeux, bancals voire franchement obscurs, l’ensemble reste plutôt de bonne tenue et toujours agréable à feuilleter. Car s’il n’a pas le talent débordant et les revendications d’un Bob Dylan, ou le sulfureux désespoir d’un Jim Morrison, Paul McCartney a toujours su écrire de bonnes chansons, efficaces et entraînantes. Il manie les mots avec aisance et sens du rythme. Poète populaire et moderne, chansonnier comme on peut l’être lorsque l’on a commencé sa carrière par reprendre du Chuck Berry, Sir Paul n’a finalement plus à rougir de sa prose.

Là où Macca est le meilleur, c’est lorsqu’il évoque les plaisirs simples d’une promenade campagnarde, les paysages tourmentés d’une lande écossaise (Mull of Kintyre), ou la nostalgie mélancolique d’une époque révolue (Dinner Tickets, The Song We Were Singing) et de la ville qui l’a vu grandir (In Liverpool). Il devient touchant et sensible lorsqu’il évoque ses proches disparus (Ivan ou Here today écrite pour Lennon).

Surprise, quelques-uns de ces textes montrent des facettes rares et parfois inédites du plus célèbre bassiste gaucher de Liverpool. Le voici hargneux et vachard dans ce Jerk of All Jerks (une sorte de " mon beauf’ " à l’anglaise) ou Big Boys Bickering, et dans Masseuse Masseur, il devient sensuel et polisson. Enfin dans l’inégal Standing Stone, long poème épique sur les origines du monde (rien que ça…), c’est une verve toute romantique et enflammée qui anime McCartney.

On pouvait craindre que ces textes sans musique soient soudainement vides de tout intérêt, il n’en est rien. La plupart des chansons et poèmes réunis ici (à lire en VO de préférence) constitue une bonne introduction à la chanson populaire et met en lumière une fois de plus le talent d’un des derniers grands songwriters d’hier et d’aujourd’hui.


Alexis Laballery
( Mis en ligne le 17/12/2003 )
Imprimer
 
 
SOMMAIRE  /   ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  /  
 
  Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2004  
rencontre coquinesvpmonsite.com rencontre femme chat rencontre rencontre homme