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| Bande dessinée -> Science-fiction |
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Nicolas
Fructus Thorinth (tome 3) - L'empereur vertical
Les Humanoïdes associés 2004 / 1.92 € - 12.60 ffr. / 56 pages
ISBN : 2 7316 6293 X
FORMAT : 24 x 32 cm
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Nicolas Fructus est un artiste : avec « L’Empereur vertical », troisième tome du cycle de Thorinth, il entraîne ses lecteurs dans une aventure biscornue au sein d’un monde improbable, hautement fantaisiste, à mi chemin entre fantasy et humour décalé. Car la galerie de personnages qui compose ce troisième album vaut le détour, en particulier l’empereur bouffon et sa cour.
Thorinth est une immense tour gardée par un golem, organisée comme un labyrinthe, et destinée à abriter/emprisonner les indésirables qui y sont exilés. Il s’agit donc d’un monde à part, avec ses propres règles et ses propres territoires. Exilée dans cet endroit bizarre, Madalis, une jeune femme aux dons magiques, est recherchée par son mari, héros/fou sans nom, aidé par quelques autres personnages et des bestioles étonnantes, les schnouboufs. Dans ce troisième album, Madalis, le fou sans nom (dont on apprend enfin le nom…), Lank-milo et Elide parviennent à se retrouver, mais dans un état pitoyable pour ce malheureux fou, après une overdose de sogrom, la drogue locale. De plus, ils se retrouvent aux prises avec l’Empire vertical, royaume absurde dominé par un bouffon manipulateur et un roi crédule. On n’est pas sorti de Thorinth, et les ennuis ne font qu’empirer…
Certes, l’histoire est quelque peu complexe du fait de la richesse de cet univers, et suppose la lecture suivie des deux premiers tomes : mais à cette précaution près, il s’agit d’un récit plaisant, divertissant, dans un univers très particulier. Surtout, aussi à l’aise devant un clavier qu’avec un pinceau, Fructus fait la démonstration d’un réel talent graphique (en dépit d’une mise en scène un peu pauvre) et offre à son lecteur des images sombres, dans un flou artistique qui illustre parfaitement cette atmosphère onirique. Une série très originale, qui, dans un paysage fantastique déjà riche, impose un style assez neuf.
Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 31/08/2004 )
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