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Carnets d'un poilu girondin
Dossier : Paroles de poilus

Un poilu girondin
Maurice  Vincent   - De Libourne au Chemin des Dames et à Verdun
Ysec éditions - Grands Témoins 2003 /  1.98 € -  13 ffr. / 96 pages
ISBN : 2-84673-029-6
FORMAT : 18x24 cm

Retranscrits et commentés par Pierre-Marie Vincent.

L'auteur du compte rendu: Agrégé et docteur en histoire, Jean-Noël Grandhomme est l'auteur d'une thèse, "Le Général Berthelot et l'action de la France en Roumanie et en Russie méridionale, 1916-1918" (SHAT, 1999). Il est actuellement PRAG en histoire contemporaine à l'université "Marc Bloch" Strasbourg II.

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Né à Libourne en 1889, fils d’un entrepreneur de travaux publics, Maurice Vincent est mobilisé comme sergent au 123e régiment d’infanterie en août 1914 (et terminera la guerre comme lieutenant, s’étant dans l’intervalle marié avec une amie de sa sœur, rencontrée au cours de l’un de ses séjours à l’hôpital). Ses carnets manuscrits couvrent la période qui s’étend du début de la guerre jusqu’au 14 juillet 1917. Passé alors dans l’aérostation, il n’a pas jugé utile de poursuivre sa chronique (ce que l’on peut regretter, ce service étant assez peu évoqué d’habitude dans les récits des poilus). Ces carnets n’ont jamais été retouchés ni même retranscrits, à tel point que le petit-fils de ce «poilu girondin», Pierre-Marie Vincent, a éprouvé quelque difficulté à établir le texte qu’il publie ici.

Vincent évoque uniquement le front car, dans un paradoxe qui n’est qu’apparent, c’est sans doute là que l’écriture était la plus utile au soldat (pour lutter contre l’ennui ou contre la peur) ; il ne perdait pas son temps à cela au repos ou en permission. Vincent livre d’abord combat sur les frontières, puis sur la Marne, avant de participer à la poursuite d’un ennemi qui est loin d’être en déroute (une blessure à l’épaule, à Verneuil, en novembre, vient le lui prouver). Soigné à La Bourboule puis envoyé en convalescence chez lui, à Libourne, il retrouve le front pour la terrible guerre de positions de 1915, puis pour Verdun, où pour la première fois sa lassitude se transforme presque en désespoir, avant une dysenterie.
Un cahier central agrémente ce document poignant, proposant de nombreuses photographies inédites, dont plusieurs clichés de «saucisses» d’observation.


Jean-Noël Grandhomme
( Mis en ligne le 31/01/2004 )
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