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L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
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Coffret Robert Altman
de Robert Altman
avec Tim Robbins, Jeff Goldblum, Matthew Modine
Opening 2003 /  39.99 ffr.- 6.11 €
Classification : Tous publics

The Player, 1992
Durée : 120 min
Format : 1.75
Ecran : 16 / 9 compatible 4/3
Zone 2 / Pal
Son : Dolby digital 5.1 DPS
VF / VO stéréo

Beyond therapy, 1987
Durée : 90 min
Format : 1.33
Ecran : 4/3
VO sous-titrée mono

Streamers, 1983
Durée: 113 min
Format : 1.85
Ecran : 16 / 9 compatible 4/3
VO sous-titrée mono

Bonus :
Interview Geneviève Page (10 min, sur Beyond Thearpy)

Les films de Robert Altman (58 min, sur Streamers)

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Ancien de l’US Air Force tombé dans le cinéma un peu par hasard, Robert Altman est assurément l’un des grands cinéastes américains du moment. Cet ancien élève de Hitchcock est un réalisateur atypique. Vrai rebelle en terre hollywoodienne, intransigeant envers les studios auxquels il refuse tout droit de regard sur ses œuvres, ces final cuts soumis aux lois du marché, il est en revanche très apprécié des acteurs auxquels il fait la plus grande confiance. De leur aveu, « Bob » Altman est un réalisateur à l’enthousiasme débordant, toujours persuadé de l’extrême qualité de son travail et de celui de son équipe. Il cultive les amitiés, en faisant confiance, tout simplement. Alors qu’ailleurs les comédiens sont ces marionnettes agitées par des faiseurs de films parfois tyranniques, lui choisit ses acteurs, et ce choix est son seul travail les concernant ; ensuite, il les laisse faire. Le scénario est là ; à eux de le mettre en relief. Avec Altman, les acteurs sont bien des interprètes.

Cette liberté si appréciée se lit dans ses films ; on y sent cette jubilation de l’improvisation, ce naturel charmant où pointe, malgré le grand professionnalisme, le plaisir de l’escalade sans rappel. Même dans la tragédie, l’œil y pétille. La Warner reprochait à Altman de faire des films où les acteurs parlent tous en même temps. Aujourd’hui, c’est l’une de ses grandes marques de fabrique. Laissant ses acteurs parler à leur guise, les équipant chacun d’un micro, Altman module ensuite, en chef d’orchestre, la douce cacophonie qu’ils construisent. Le film est exhumé de cette matière première ; il ne prend forme qu’à petits pas.

Le présent coffret est l’occasion de se plonger plus profondément dans l’œuvre du cinéaste. Trois films et quelques documents permettent de se délester des idées reçues sur Altman. La première concerne son œuvre, justement, dont on ne connaît que les principaux et les plus récents chefs-d’œuvre. Or celle-ci, entamée au début des années 70, est colossale. Outre le célébrissime Mash sorti en 1970, les deux décennies suivantes voient se succéder une bonne vingtaine de films pour la plupart inconnus. Deux d’entre eux sont exhumés dans ce coffret : Beyond therapy est une comédie typiquement new-yorkaise, à la Allen, où sont mélangés, en une macédoine hallucinée, les ingrédients du genre : la psychanalyse, la francophilie, les affres de la bourgeoisie juive, une loufoquerie parfois hâbleuse mais tout compte fait renversante et les airs chauds d’un bon vieux jazz.

L’autre rareté s’intitule Streamers et constitue comme la réponse du berger Altman à la bergère hollywoodienne : les studios, ayant travesti son grand film Mash en une série télévisée mêlant la médiocrité à la propagande, Altman s’est vengé par ce film exprimant à nouveau ses vues sur la guerre du Vietnam. Sorte de huis-clos très théâtral, où s’affrontent les malaises d’une jeunesse engagée malgré elle, Streamers est captivant.

A ces deux films s’ajoute The Player, film culte rassemblant le « tout-Hollywood » des années 90, pour une peinture acide de la colline mythique, véritable panier de crabes où le narcissisme et l’envie forment un cocktail détonnant : ils se haïssent mais ils se protègent…

La qualité de l’ensemble est de très bonne facture. Si The Player est disponible en version française, les deux autres films ne sont visibles qu’en anglais sous-titré. On pourra regretter quelques erreurs de frappe, parfois gênantes, sur Beyond Therapy. Du côté des bonus, outre les incontournables bandes-annonces et filmographies, quelques documents agrémentent la vision des films : un reportage très intéressant sur Altman permet de se plonger dans son œuvre. Le distributeur y a ajouté une interview délicieuse de Geneviève Page, actrice de circonstance dans Beyond Therapy. L’habillage est soigné et agréable ; la jaquette peut-être moins.

Le tout mérite une grande attention. Au terme de cette expédition cinématographique, le spectateur ne pourra que vouloir prolonger la découverte de ce génie peut-être sous-estimé, revoir ses derniers grands films – Cookie’s Fortune, Gosford Park et même ce thriller injustement étouffé, The Gingerbread Man –, et attendre la sortie d’autres de ses anciennes œuvres.


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 25/08/2003 )
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