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Speed
de Jan de Bondt
avec Keanu Reeves, Sandra Bullock, Dennis Hopper
Fox Pathé Europa 2002 /  4.58 €
Durée film 116 mn.
Classification : Tous publics

Réédition collector

Format image : 2.35 Cinémascope. Ecran 16/9 compatible 4/3
Format son : VO en 5.1 DD, VF en 5.1 DD et DTS

Bonus :
Disque 1
* 2 commentaires audio du réalisateur et du scénariste en VOST
* 3 bandes-annonces

Disque 2
* Making-of HBO (23’), le plongeon du bus, la catastrophe ferroviaire, tournage en extérieur, cascades, effets spéciaux, comparaison film/story boards de 4 scènes dont une non tournée, 4 séquences d’action en multiangle, interview des acteurs et du réalisateur, 5 scènes en version longue. 4 galeries de photos, clip de Billy Idol, notes de production, scénario, 11 sports TV et bande-annonce.


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Jack Traven (Keanu Reeves) est un flic d’élite efficace, intuitif et dévoué. Après avoir déjoué une tentative d’attentat dans un ascenseur, il doit se mesurer à un mystérieux terroriste (Dennis Hopper) aux pratiques aussi morbides que facétieuses. Une course-poursuite haletante s’engage entre les deux hommes. Un bus piégé emprunte une autoroute de Los Angeles. Lorsque celui-ci atteint la vitesse de 50 miles à l’heure, la bombe posée sous le châssis s’amorce. Elle explose si le véhicule descend en-dessous de cette limite fatidique. Reste au héros à monter à bord pour éviter la catastrophe et résoudre cette situation en apparence inextricable.

Avec Speed, Jan de Bondt, réalisateur d’origine néerlandaise, signait en 1994 son premier long métrage - après avoir été directeur de la photographie sur une quarantaine de films, dont Piège de cristal et L'Arme fatale 3. Sa réussite tient pour beaucoup à ses qualités évidentes de metteur en images et à sa maîtrise totale du suspense. Au prix d’un interminable huis clos dans l’autobus piégé, il signe un film d’action de référence. Gary Hymes, coordinateur des cascades et fidèle collaborateur de Steven Spielberg, a réglé la plus longue scène de poursuite jamais vue au cinéma puisqu’elle dure plus d’une heure. Le rythme effréné du montage, la qualité des effets spéciaux et des cascades empêchent le spectateur de respirer, le maintiennent en apnée de la première à la dernière minute. Au point de lui faire oublier certaines faiblesses et quelques raccourcis empruntés par le scénario. Keanu Reeves s’impose dans le registre du héros à la fois survitaminé et désinvolte qui poursuit les criminels avec des traits d’humour très hollywoodiens. Arnold Schwarzenegger, Bruce Willis et plus récemment Will Smith ont endossé ce même costume avec plus ou moins de bonheur. Quant à Dennis Hopper, il incarne parfaitement les psychopathes calculateurs et pathétiques. Son rire sardonique résonne derrière chaque rebondissement de l’histoire.

Cette édition collector bénéficie de près de cinq heures de bonus passionnants. De quoi satisfaire les puristes du film d’action au même titre que les cinéphiles férus de technique. Les détails des scènes les plus spectaculaires révèlent une logistique et une organisation démentielles. L’équipe de tournage a en effet pris possession d’une portion de 30 kilomètres d’autoroute de Los Angeles en travaux pendant six semaines. Des conditions de travail "extrêmement éprouvantes pour les techniciens et les acteurs qui ont arpenté cette autoroute sans relâche 12 heures par jour", selon Jan de Bondt qui poussa le perfectionnisme jusqu'à tenir la caméra lui-même la plupart du temps. L’autre héros de Speed, c’est évidemment ce bus engagé dans une course éperdue. Là encore, le tournage prend toute sa mesure quand on apprend qu’une douzaine de répliques ont été employées et, parfois, détruites pour les besoins du scénario. Autant de doublures pour un seul acteur, c’est peut-être ça le véritable luxe hollywoodien !


Arnaud Garni
( Mis en ligne le 19/06/2002 )



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