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L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
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La mort suspendue
de Kevin Macdonald
avec Brendan MacKey, Nicholas Aaron
Diaphana 2004 /  20 ffr.- 3.05 €
Durée film 106 mn.
Classification : Tous publics

Bafta du meilleur film britannique 2003, Prix spécial du jury – festival du film d’aventure d’Autrans 2003

Sortie Cinéma : 2003 - Angleterre
Titre original : Touching the void

Version : DVD 9 / Zone 2
Format image : 1.85
Format audio : Anglais, Français, 5.1 – Dolby SR / SRD
Sous-titres : Français

Bonus :
Après l’accident (10’)
15 ans après : revenir au Siula Grande ( 30’)
Bande-annonce

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« De nos jours on court peu de risques, alors dès qu’on est face à un danger ça nous change de la routine. Et du coup on se sent plus vivant ». On peut dire que c’est pour ce genre de raisonnement que des personnes comme Joe Simpson ou Simon Yates, traqueurs d’émotions fortes, sont des adeptes de sports extrêmes tel l’alpinisme de haute montagne. D’autres, dans une quête similaire, suivent les aventures de ces derniers par livre ou écran interposé avec une identification telle qu’on pourrait dire qu’ils jouent avec leurs émotions de manière virtuelle. C’est bien dans ce sens que des films comme La mort suspendue, ou, dans un autre style, le récent Open water, sont mis sur pieds, avec écrit en lettres de taille démesurée, sur l’affiche et dans le générique du début, la mention « HISTOIRE VRAIE ». Car quoi d’autres qu’une histoire vraie arrivée à des hommes de notre époque pourrait nous arriver aussi, pourrait nous faire vibrer ?
La mort suspendue joue donc de manière soutenue le jeu de l’identification et de ce fait, nécessairement celui du réalisme. Réalisme que l’on trouve d’abord et avant tout dans l’histoire même qui, comme dit plus haut, est VRAIE. En mai 1985, dans la Cordillère des Andes, au Pérou, Joe Simpson et Simon Yates, deux jeunes alpinistes britanniques, tentent une première, l’ascension de la face ouest du Siula Grande. Ils atteignent le sommet avec brio. Mais c’est dans la descente que survient le drame. Dans la tempête, Joe tombe et se casse une jambe. A 6000 mètres, sur cette montagne isolée, Joe n’a aucune chance de s’en sortir. Et Simon sait que s’il essaie d’aider son compagnon, lui aussi est perdu. C’est alors qu’il prend la décision de couper la corde qui le relie à Joe…

Pour rendre toute sa véracité à cette aventure, qui d’autre que les protagonistes, premiers et uniques témoins du drame, le réalisateur Kevin Macdonald pouvait-il choisir pour en raconter les détails ? De ce fait, le film n’est pas construit comme une fiction classique, avec un récit intrinsèque. Il se bâtit autours des témoignages de chacun, illustrés par de magnifiques prises de vue de la montagne Siula Grande, ainsi que des reconstitutions des faits. C’est à ce niveau que se situe l’intérêt du film. A la limite du documentaire, car il en reprend certains traits à travers le récit filmé des personnes qui ont vécu la catastrophe ainsi que par les images rapportées de la montagne péruvienne, il glisse sur la fiction en revisitant les faits avec des comédiens filmés dans les Alpes et en adoptant les techniques classiques du film d’aventure ; ellipse, dilatation du temps, suspense, musiques et sons angoissants, prises de vues terrifiantes etc… L’effet recherché est réussi, l’esprit confond la réalité filmée et la narration filmique, le réalisme atteint un sommet, le spectateur est dans une position de projection avancée.
C’est à partir de ce moment qu’il peut se sentir « plus vivant », effleurant de loin les sensations et les questionnements de nos héros positionnés face à la limite de leurs capacités physiques, psychologiques, morales, confrontés à cette impressionnante nature qui ne peut les rendre qu’humbles et puissants à la fois.

Simple film à sensation ou épreuve filmique relativiste ? Toujours est-il que dans les deux bonus du DVD, le réalisateur nous repositionne en observateurs. Dans un premier temps en nous rapportant la suite des récits filmés des deux alpinistes et d’un de leur compagnon, illustré cette fois-ci uniquement par des photos d’époque. Puis dans un second temps, en nous mettant face aux réactions des deux grimpeurs de retour sur les lieux de l’accident dans une sorte de making-of du film. On conviendra que dans ces deux derniers cas, les conditions sont réunies pour donner plus de distance au spectateur, laissant ainsi plus de champ à son sens critique.


Etienne Gennatas
( Mis en ligne le 27/09/2004 )



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