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L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
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Films  ->  Drame  
Elephant
de Gus Van Sant
avec Alex Frost, John Robinson, Elias McConnell
MK2 2004 /  30 ffr.- 4.58 €
Durée DVD 170 mn.
Durée film 81 mn.
Classification : - 12 ans

Sortie Cinéma : 2003, USA
Titre original : Elephant

Palme d’or, Prix de la mise en scène et Prix de l’Education nationale du Festival de Cannes 2003

Edition Collector

Version : DVD zone 2
Format vidéo : 1.33 (original)
Format image : 1.33
Format audio : anglais dolby digital 5.1, anglais stéréo PCM, français stéréo
Sous-titres : français
Double DVD collector (existe en version simple DVD)

DVD 1
Film
6 bandes-annonces différentes selon les personnages
Chapitres par les personnages et leurs parcours
Remise de la Palme d’or 2003 à Gus Van Sant

DVD 2
Elephant de Alan Clarke, moyen-métrage qui inspira Gus Van Sant
« De Elephant à Elephant »
« Rencontre avec Gus Van Sant »
« Sur le tournage »
« En classe avec Elephant»

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Avec Elephant, Gus Van Sant s’empare à son tour de la tragédie qui avait inspiré à Michael Moore Bowling for Columbine. Le 20 avril 1999, sans raison apparente, deux élèves commettaient un massacre à l’arme à feu dans un lycée du Colorado. Loin du documentaire, sans analyse ni discours, le film qui remporta la Palme d’or au Festival de Cannes 2003 est une œuvre esthétique et mystérieuse. Le titre lui-même pose une énigme, attribuée à une légende selon laquelle plusieurs aveugles doivent s’imaginer la globalité d’un éléphant en ne touchant qu’une partie de l’animal. Mais tourner sans fin autour de l’objet ne permet pas d'en déterminer la nature… Elephant décrit ce qui aurait pu être une journée ordinaire dans un lycée banal, avec ses archétypes de l’adolescence : le photographe, le sportif, le souffre-douleur, les pipelettes… Pour décrire les minutes précédant le drame, la caméra capte les mêmes scènes anodines sous différents points de vue, de façon non linéaire. John, Elias, Michelle… : le nom des adolescents apparaît au fur et à mesure sur l’écran. Incarnés par des acteurs non professionnels choisis par casting dans Portland, la ville dont Gus Van Sant aime filmer les nuages, les jeunes jouent pratiquement leur propre rôle, sans scénario.

Par de longs travellings et selon un montage orchestré par l’auteur en personne, on suit leurs trajets dans les dédales du lycée, filmé tel un labyrinthe ou une prison. Le procédé cinématographique est emprunté à un moyen-métrage réalisé pour la BBC en 1988 par Alan Clarke et produit par Danny Boyle (Trainspotting), également intitulé Elephant. Sans dialogue ni musique, on assiste à une quinzaine de meurtres commis de sang froid dans les rues désertes de Belfast. MK2 Editions a la bonne idée de proposer ce film dérangeant sur le deuxième DVD de l’Elephant de Gus Van Sant. Au contraire du film britannique, la musique joue ici un rôle essentiel, en particulier les compositions pour piano de Beethoven. Avant de commettre son acte insensé, l’un des tueurs, Alex, répète La lettre à Elise, preuve qu’il n’est pas complètement insensible… Au moyen de la musique électroacoustique de l’Allemande Hildegard Westerkamp, la bande son révèle l’imaginaire intérieur des personnages. Quand Elias l’apprenti photographe rêvasse en marchant dans les couloirs, le vacarme du réfectoire assaille Alex alors qu’il prépare les plans de son massacre. « L’adolescence est un noyau de mystère impénétrable pour les adultes », relève Serge Kaganski des Inrockuptibles dans le bonus « De Elephant à Elephant», intéressante comparaison entre les deux films proposée en extra. Excepté un père alcoolique et un proviseur impuissant face aux élèves, les adultes sont en effet quasiment absents dans Elephant.

Au lieu d’expliquer l’horreur, Gus Van Sant donne quelques pistes, laissant libre cours à l’interprétation : les jeux vidéo Doom like, le documentaire sur le nazisme que les futurs tueurs regardent sans trop d’attention, les armes si faciles à se procurer aux USA ou bien les sentiments homosexuels refoulés. Quand on sait qu’Elephant a reçu le Prix 2003 de l’Education nationale, il y a de quoi s’étonner. Mais Christine Juppé-Leblond, présidente du jury, précise : « Elephant nous submerge comme une lame de fond. Aucun adolescent ne doit s'y noyer et c'est notre devoir de l'y aider. » Avec son esthétique léchée, trop selon les détracteurs du film, Elephant constitue en tout cas un intense moment de cinéma, qui donne à réfléchir.
Outre ceux déjà évoqués, le luxueux double DVD enrichi d’un livret illustré propose en bonus une « Rencontre avec Gus Van Sant », sous forme d’interview par mots-clés dans son appartement. Idée originale, le chapitrage du DVD permet de naviguer dans le film en choisissant un personnage d’après sa trajectoire sur le schéma du lycée. « En classe avec Elephant» présente un débat entre la classe Audiovisuel d’un lycée francilien et Danny Wolf, premier assistant réalisateur et producteur du film. On recroise ce dernier « Sur le tournage de Elephant», pas vraiment un making of, plutôt une manière discrète de pénétrer les coulisses, pour découvrir la façon dont Gus Van Sant travaille. Avec des moyens réduits et surtout, comme il le fait depuis le début de sa carrière marquée par My own private Idaho ou Will Hunting, avec une affection pour les adolescents à nul autre pareil.


Clément Deshayes
( Mis en ligne le 16/05/2004 )



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