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L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
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Eureka
de Aoyama Shinji
avec Koji Yakusho, Aoi Miyazaki
Cinéma Indépendant 2003 /  10 ffr.- 1.53 €
Durée film 187 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma : 2000, Japon
Titre original : Tengoku No Tobira

Version : DVD9/Zone 2
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3
Format audio : Japonais, Dolby Stéréo 2.0
Sous-titres : Français

Bonus :
Bande-annonce

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Nous sommes au Japon. Naoki et sa sœur Kozue partent à l’école en bus. Mais ce matin-là, ils n’arriveront pas à destination. Leur trajet va être interrompu par un preneur d’otages. Le tueur sera finalement abattu par la police après avoir assassiné six personnes. Seuls les deux enfants et le chauffeur du bus, Makoto, vont échapper à cette tragédie macabre.

D’emblée, Aoyama Shinji, le réalisateur, pose sur cet événement un regard atypique : il en évacue le caractère spectaculaire par le recours à l’ellipse doublé d’une mise en scène distanciée. La caméra restée en retrait devant la prise d’otage lui confère son côté étrangement banal, comme s’il s’agissait d’un élément du quotidien parmi d’autres. C’est l’histoire de ces trois rescapés qui va constituer la matière brute du film, nourrie par cette question qui fait l’essence du film : comment survivre lorsque l’on a échappé de peu à la mort ? Pour répondre à cette énigme en apparence paradoxale, le réalisateur suit au plus près ses personnages qui se sont retrouvés deux ans après le drame.

Entre temps, la mère des deux adolescents a quitté leur père qui s’est suicidé et Makoto a quitté le foyer conjugal. Shinji paraît charger un peu trop sa barque en superposant les ressorts dramatiques. Mais heureusement, il fait basculer son film dans un road-movie nocturne : l’ancien chauffeur de bus décide en effet de partir en voyage avec Naoki, Kozue et leur oncle. Loin d’être un simple repère temporel ou même un décor, la nuit devient sous l’œil de Shinji une actrice à part entière, une force agissante qui opère de façon souterraine et insidieuse sur les hommes qui viennent à sa rencontre. Elle semble faire resurgir leurs vieux démons jusqu’à cristalliser leurs pulsions mortifères, d’ailleurs relayées par des dialogues pertinents sur notre rapport à la mort. Le réalisateur va s’attacher à filmer la nuit sur un mode dualiste, celle-ci prenant un visage à la fois lumineux, sombre et inquiétant selon les circonstances. Et ceci tant dans son traitement esthétique que dans les éléments narratifs (liés à l’évolution des personnages) qui s’en dégagent.

Pour revenir sur ce périple en bus, il se veut un recommencement (Makoto parle de « repartir à zéro ») du trajet initial entrepris deux ans plus tôt. Le voyage sera le prétexte à une mise en abyme où les personnages vont se retrouver confrontés à eux-mêmes. C’est un chemin de vie, il sera sans échappatoire. Nos protagonistes vont traverser une nature omniprésente saturée d’eau, un élément qui pourrait symboliser le retour à la mère. En effet, Naoki ne dit-il pas à sa sœur « Vas voir la mer. Fais-moi voir la mer avec tes yeux » ? Le voyage apparaît d’ailleurs du reste comme un temps et un espace nécessaires à la recomposition d’un lien familial éclaté (thème de prédilection du cinéaste que l’on retrouve dans Desert moon). La relation qui se noue, de façon presque imperceptible, tel un fil invisible, entre les adolescents et Makoto en témoigne. Il en est de même dans cette scène où Kozue reconstitue sa famille et se restructure en personnalisant une série de coquillages.

Eureka est traversé par une recherche esthétique tant dans son utilisation du noir et blanc que dans la composition du cadre et de la mise en lumière, mettant notamment en valeur les scènes de nuit. Il s’en dégage une poésie, une magie contagieuses néanmoins étouffée par une mise en scène qui manque cruellement de rythme et ne ménage pas assez de temps qui viendraient en contrepoint de la lourdeur dramatique du film.


Tiphaine Rochereuil
( Mis en ligne le 05/07/2004 )



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