annonce rencontre site de rencontre rencontre femme rencontre blog
L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
LE LIVRE
LE DVD
 
  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE
LE DVD
Animation / manga
Films
Séries Télé
Documentaires
Musique & Spectacles
Jeunesse
Animation / manga
Lamu, Beautiful dreamer
de Mamoru Oshii
Kaze 2004 /  30 ffr.- 4.58 €
Durée film 98 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma : Japon, 1984

Version : DVD 9 PAL/Zone 2
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3
Format image : 1.77
Format audio : VO Japonais Dolby Stéréo, Français (Dolby Stéréo et 5.1)
Sous-titres : français

DVD de Bonus
Commentaires audio de Mamoru Oshii
Reportage sur Oshii
Documentaire sur la mythologie japonaise
Making of doublage
Interview de Akemi Takada
Bonus caché
Fiches personnages
+ Cahier d’écolier (20 pages), 2 planches d'autocollants, 1 carte collector

Imprimer


De Mamoru Oshii, le grand public connaît surtout Ghost in the shell (1995), référence absolue du dessin animé futuriste et philosophique – en attendant la sortie de sa suite Innocence - et Avalon (2001), plongée vertigineuse dans des espaces incertains, entre réalité et jeux vidéos, en même temps que relecture moderne des légendes du roi Arthur. Des œuvres on ne peut plus sérieuses et complexes, soutenues par un niveau artistique et technique très élevé. La sortie, 20 ans après sa conception, de Lamu, Beautiful dreamer, le deuxième des six films inspirés de Urusei Yatsura, le manga à succès de la japonaise Rumiko Takahashi, est l’occasion de découvrir le maître sous un autre angle, moins cérébral mais toujours passionnant. Après avoir travaillé sur plus d’une centaine d’épisodes de la série inspirée du même manga, ainsi qu’à la réalisation du premier film Only you (dont il ne semble pas très fier), Oshii s’est démarqué de l’œuvre originale, très comique et sentimentale, pour commencer à imposer ses conceptions.

Dans Urusei Yatsura, tout commence quand les ONI, des extraterrestres, viennent conquérir la Terre. Laissant aux humains une chance de s’en tirer, ils leur proposent un jeu : un lycéen choisi par hasard, Ataru Moroboshi, a dix jours pour attraper par les cornes la fille du seigneur ONI, la fameuse Lamu, plus que charmante dans son bikini tigré. Le problème, c’est qu’elle peut voler ! Mais Ataru, l’être le plus libidineux de la Terre, finit par trouver un stratagème. Une méprise provoque ensuite l’installation de Lamu chez Ataru, et tout ce qu’il adviendra tournera autour de ce couple étrange : un humain stupide et coureur de jupons et une aliène amoureuse et affreusement jalouse…

Ainsi résumé, l’univers de Lamu ne ressemble pas franchement à celui de Mamoru Oshii ! Qu’importe, celui-ci va utiliser l’un de ses futurs thèmes de prédilection - la confusion entre réalité et virtualité - pour sortir des schémas attendus, tout en restant drôle et en respectant l’ambiance hystérique et farfelue de la série. Dans une mise en scène déjà subtile et une animation de qualité (mais d’une autre époque, évidemment), des événements étranges et oniriques se mettent à envahir la réalité et à la détraquer, sans que l’on puisse jamais prévoir la suite. Cette « logique du rêve » s’emballe et aboutit à des scènes délirantes, où l’imagination de l’auteur part complètement en roue libre. Tout devient possible : un monde déserté où les personnages ne manquent pourtant de rien et se retrouvent en vacances perpétuelles, de soudains changements de rythme et d’ambiance, des digressions philosophico-comiques en voix off, des éléments qui résistent à toute interprétation… jusqu’à un final vraiment déjanté, sautant d’un faux-semblant à un autre de manière hilarante. Comme dans les œuvres ultérieures d’Oshii, la réalité ultime échappe toujours à l’analyse ou, pour citer le démon des rêves (l’auteur lui-même, quelque part) : « mes rêves sont identiques à la réalité, donc ils sont la réalité ». Une prise de position qu’il ne reniera jamais…

Les commentaires du réalisateur permettent de mieux comprendre ses conceptions assez particulières de l’art et des rapports humains, ainsi que l’évolution de son parcours en 20 ans. On y apprend, entre autres, que Beautiful dreamer évoque ses propres conditions de travail à l’époque : bloqué des années durant dans les studios pour réaliser des épisodes de la série, il commençait à se demander si le monde extérieur existait encore ! L’ensemble des bonus de cette édition, au joli boîtier à lignes jaunes et noires (comme le bikini de l’héroïne) sont également les bienvenus pour faire connaître aux non-initiés le monde folklorique de Lamu. Un petit livret résume bien l’historique de la saga, et des interviews explicatives sur le réalisateur et la mythologie sous-tendant le film éclairent bon nombre de points. Une édition assez complète, qui offre même de petits autocollants des personnages… Un bel objet en tout cas, qui passionnera autant les fans de Lamu que les admirateurs de Mamoru Oshii, et qui confirme une chose, s’il le fallait vraiment : la créativité et l’intelligence de ce cinéaste ne datent pas d’hier.


Ludovic Ligot
( Mis en ligne le 10/08/2004 )



Imprimer
 
 
SOMMAIRE  /   ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  /  
 
  Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2004  
rencontre coquinesvpmonsite.com rencontre femme chat rencontre rencontre homme