Littérature Romans & Nouvelles

L’Azalée blanche de Ch'ôngjun Yi Actes Sud 2014 /  21 €- 137.55  ffr. / 205 pages ISBN : 978-2-330-03206-7 FORMAT : 11,6 cm × 21,8 cm Patrick Maurus, Jeong Eun-Jin, Margaret Chung, Jacques Batilliot (Traductions) Tourments Neuf nouvelles coréennes suivies d’une postface qu’il est préférable de lire au début parce qu’elle répond à certaines questions qu’on se pose à la lecture. Tout se passe dans l'une des plus pauvres régions de la Corée du Sud. L’auteur est placé volontairement par sa mère dans des conditions telles que l’instruction devient obligatoire pour survivre. La suite, sa réussite en tant qu’écrivain, lui fera porter un poids moral envers celle qui s’est sacrifiée pour lui. L’ensemble des récits est empreint de ce sens de la dette qu’on retrouve souvent dans cette civilisation. Aucune de ces nouvelles, sauf celle qui donne son titre au livre, n’est réjouissante ; l’honneur qu’on doit conserver, la morale qu’on doit sauver, les morts qu’on doit honorer s’accompagnent de souffrances, d’obligations pesantes, non choisies, sources de tourments et de révoltes rentrées. Yi Ch’ŏngjun explore ses souvenirs, fait remonter à la surface de sa conscience tout ce qu’il a enfoui, cherche à effacer des cicatrices sans pouvoir vraiment y arriver. L’écriture est lancinante, obsessionnelle, s’attachant à décortiquer les situations pour être au plus près de la vérité, de sa vérité. C’est ce côté-là qui rend la lecture moins désolante, on l’accompagne dans une recherche que l’on a tous plus ou moins connue, et on lui reconnaît une franchise dérangeante, écrite avec une douceur curieuse. La dernière nouvelle, portée à l’écran, relate un assassinat d’enfant et l’impossible compréhension de la mère à admettre la conversion religieuse du meurtrier. Dany Venayre ( Mis en ligne le 19/11/2014 )

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