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Le Lendemain, Gabrielle de Murielle Magellan Julliard 2007 / 17 €- 111.35 ffr. / 186 pages ISBN : 978-2-260-01732-5 FORMAT : 13,0cm x 20,5cm Date de publication : 23/08/2007 Après le deuil... «Point final. Amen. Gilles est mort. La messe est dite». Avec ces premiers mots, Murielle Magellan plante le décor. Gabrielle, endeuillée, voit ce vide s’amonceler devant elle, un vide immense qui appelle tant de sentiments contradictoires, la peine, la douleur sourde, mais aussi un sentiment curieux de liberté. Cette liberté est ce privilège de l’ endeuillée, celui de se soustraire au regard d’autrui. Peu importe, elle est maintenant libre de souffrir, de pleurer, de rire, d’aimer aussi. C’est dans la douceur ouatée de la famille Alban qu’elle se réfugie, une famille aux contours parfaits : David, le blond viril, son épouse fragile Eli et leur fils Florian. A force de patience, Gabrielle s’abandonne à cette nouvelle amitié, goûtant à nouveau aux joies simples, aux rires, à l’envie. De dîner en sortie, ils s’apprivoisent, se livrent à un jeu de séduction, car Gabrielle fascine par son deuil, sa douleur muette. Le quatuor amoureux se forme alors, tel un rempart face à l’adversité. De rendez-vous avec Eli, de baisers avec David et de sorties avec leur fils, Gabrielle croit puiser cet amour qui lui fait défaut. Par ce premier roman, Murielle Magellan aborde avec tact cette idylle surprenante. Oscillant entre le récit et le scénario, elle met en scène ses personnages par petites phrases incisives, brutes et sans détour. Mais à force de mêler les genres, l'auteur effleure seulement ses personnages, oubliant de leur donner une épaisseur, une structure émotionnelle. Par cette absence, l’histoire se dilue, perd de son intensité, tombant même dans une certaine froideur. Un sentiment donc mitigé pour ce premier roman. Catherine Martinez-Scherrer ( Mis en ligne le 28/09/2007 ) |
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