L'actualité du livre
Littératureet Romans & Nouvelles  

Oeuvre romanesque
de Yves Berger
Grasset 2008 /  26,50 €- 173.58  ffr. / 1204 pages
ISBN : 978-2-246-72941-9
FORMAT : 14,0cm x 20,5cm

Préface de Dominique Fernandez.

Yves Berger, l’Américain

Peu connu par le grand public, Yves Berger avait la capacité de nous faire voyager loin de nos contrées. Son œuvre romanesque tout entière était consacrée aux États-Unis, non pas les États-Unis trépidants et impersonnels dont nous avons l’image aujourd’hui, mais ceux des grands espaces au temps des pionniers. Cactus, déserts arides, le grand canyon en toile de fond, où Amérindiens, Hollandais et Anglais coexistent. Il n’y a pas d’emphase chez Yves Berger, ses histoires sont simples, pour être au plus près de ses personnages. Petits ou grands destins, l’écriture est imagée, colorée et ronde, emportant ses lecteurs dans ses rêves d’écrivain. «Chercher des hommes pour qui les mots soient des images, presque des choses» : c’est avec ces mots qu’Yves Berger clôture Le Sud, histoire incestueuse entre un frère et une sœur.

C’est avec La Pierre et le Saguaro que l’Amérique devient seule maîtresse de ses lignes, le personnage ne servant que de vecteur. Tel un pèlerin, le lecteur a cette sensation de traverser avec lui les territoires enfouis, les parcs nationaux, de sentir la chaleur étouffante, pierraille et rocaille, falaises, paysages à la dérobée… sa majesté Amérique devient une terre de poésie, avec hopi et navajo comme protecteurs des lieux.

A découvrir ou à redécouvrir, ce recueil renferme sept romans d’Yves Berger : Le Sud, Le Fou d’Amérique, La Pierre et le Saguaro, L’Attrapeur d’ombres, Immobile dans le courant du fleuve, Le Monde après la pluie et enfin Santa Fé. Alors pourquoi l’Amérique ? Lui l’Avignonnais s’interrogeait sur cette passion, peut-être est-ce elle qui est venue jusqu’à lui ?… «J’avais tellement suivi, poursuivi les Américains, que j’avais dû, sans le savoir, les dépasser un jour, de sorte qu’ils m’avaient rejoint, eux, à un moment de ma longue, inépuisable quête, à un moment de mon éternelle course, et je pressentais que l’Amérique, de toute ma vie, jamais ne me lâcherait.»

Catherine Martinez-Scherrer
( Mis en ligne le 02/07/2008 )
Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
www.parutions.com

(fermer cette fenêtre)