Littérature
Fantastique & Science-fiction de Terry Goodkind
Bragelonne 2008 / 15 €- 98.25 ffr. / 116 pages
ISBN : 978-2-352-94242-9
FORMAT : 16cm x 25cm
Au temps de la splendeur de la Forteresse du Sorcier, le Vent de la Mort va souffler !
Terry Goodkind fait une pause dans la saga de L’Epée de Vérité. Il a repris ses notes et nous livre quelques clés sur l’origine des principaux personnages.
Sans conteste, il s’agit bien d’une préquelle, c’est-à-dire d’une œuvre réalisée après l’œuvre principale, mais dont l'action se déroule avant. Ce type d’œuvre est assez à la mode : Stars War I, II et III au cinéma ; Préquelle du 1er cycle de Shannara dans l’héroïc fantasy ; les Arcanes des Chroniques de la Lune Noire en BD ou la jeunesse de Blueberry... Bref, c’est devenu la mode d’expliquer les personnalités des personnages par les événements de leur jeunesse. Plus ou moins bien réussies – les quelques œuvres citées sont plutôt pas mal – ces préquelles ressortent d’une attente des lecteurs-spectateurs : mieux comprendre leurs héros favoris. Néanmoins, ici, Terry Goodkind se distingue : il ne cherche pas à bâtir une introduction à son cycle de L’Epée de Vérité. Mais, plutôt comme ce qu’a fait pour J.R.R. Tolkien son fils, il rassemble ses notes sur Zeddicus Zu’l Zorrander et sa première lutte contre le D’Hara des Rahl, et produit une histoire cohérente bien que succincte.
L’intrigue ici narrée peut donc parfaitement se lire indépendamment du cycle de L’Epée de Vérité. Par contre, un lecteur pénétré du reste de l’œuvre pourra pleinement en tirer profit. Il découvrira un Zedd certes plus jeune mais toujours aussi cachottier. Il appréciera la vie intense que connaît la Forteresse du Sorcier, bâtiment immense mais totalement vide de présence (enfin, généralement…) au temps de Richard Rahl. Il retrouvera des Mord-Siths qui se comportent en véritables Mord-Siths et une Mère Inquisitrice qui n’est plus seule.
La lutte primordiale entre Zedd et Panis Rahl touche à sa fin. Les Frontières ne vont pas tarder à apparaître et mettre fin à la guerre entre les Contrées du Milieu et D’Hara. Enfin, on va comprendre pourquoi et comment ces frontières, fragments du monde des morts insérés dans le monde des vivants, se sont établies.
Court avec seulement 117 pages, Dette d’Os se lit rapidement. On y retrouve avec plaisir la vigueur qui fait le sel de l’écriture de Terry Goodkind ainsi que sa finesse de portraitiste brossant subtilement les caractères de ses personnages. L’ouvrage est élégamment illustré par les superbes peintures de Keith Parkinson, qui tiennent lieu de couvertures aux romans de la série, ce qui ne gâche rien d’autant que des esquisses originales sont insérées au sein des chapitres.
Rémi Luglia
( Mis en ligne le 09/02/2009 )
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