Littérature
Policier & suspense de Daniel Hervouët
Nouveau monde 2008 / 20 €- 131 ffr. / 332 pages
ISBN : 978-2-84736-310-4
FORMAT : 14,0cm x 22,5cm
On s'ennuie !
Jeux de Chine, qualifié de roman d’espionnage, se déroule sur une période brève d’environ deux mois et demi. Comme son titre le suggère, l’intrigue a pour environnement principal la Chine durant les Jeux Olympiques de 2008.
Quelques semaines avant l’ouverture officielle et historique au cours de laquelle Pékin la dévergondée, la travestie, deviendra la ville sur laquelle toutes les caméras du monde seront braquées, une poignée d’incidents anodins assombrissent l’exaltation générale. Parallèlement, pendant que le gouvernement chinois peaufine le visage de modernité qu’il veut renvoyer à l’occident si critique et méfiant, se trame à Paris l’infiltration d’un important groupe fabriquant des missiles, dirigé par Anne-Marie Charlus. Cette dernière sera accompagnée d’Adrien, retraité de la DGSE et reconverti dans des missions à haut risque pour une clientèle privée et fortunée. Un contact eurasien, fin connaisseur des rouages de la Chine, Rémy Weng, guidera cet improbable duo.
Le vendredi 8 août 2008 au soir, le stade national est inondé d’une foule en délire, émerveillée. Pékin s’exhibe au monde, les chinois sont fiers et pourtant, en direct, l’inattendu surgit, cruel, sans préavis… La stupeur laisse place à la réaction épidermique et à la course contre le temps afin d’éviter un 3ème conflit mondial ! Ambassades, services secrets de tous les pays, et, sans aucune surprise, nos 3 comparses et quelques autres arrivés en cours de route, se lancent corps et âmes pour contrer l’engrenage dangereux.
L’idée peut paraître intéressante d’autant que polémiques et controverses ont régulièrement alimenté les débats. Par contre, la réalité de Jeux de Chine n’est guère prometteuse. L’ennui, la platitude, les langueurs sans fin s’emparent du lecteur jusqu’à la dernière page. Le manque de vigueur dans le déroulement de l’intrigue, le rythme soporifique du style anéantissent toutes velléités d’accélération du tempo cardiaque ! L’endormissement est latent, la seule impatience : vite en finir avec ce roman d’espionnage.
Éventuellement, les «accros» des services secrets et des jeux de guerre simplistes y trouveront un soupçon d’excitation.
Frédéric Bargeon
( Mis en ligne le 11/06/2008 )
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