Art de vivre
Gastronomie & Vin de Sarah Woodward et Diana Miller
Flammarion 2001 / 27.48 €- 179.99 ffr. / 144 pages
ISBN : 2-08-200721-9
FORMAT : 20 X 25.3
traduit de l'anglais par Sylvie Girard-Lagorce
Un cuisine gorgée de soleil
Des agrumes, on connaissait leur aptitude à relever les plats, ajoutant ici et là une pointe d’acidité ou une touche de fraîcheur. Passé les desserts, on envisage plus difficilement, en revanche, d’en faire les ingrédients principaux de notre cuisine. C’est l’idée originale développée ici par la journaliste Sarah Woodward, habile à concocter des mets ensoleillés et novateurs pour réveiller nos papilles au cœur de l’hiver.
Car loin de constituer de simples condiments, oranges et citrons se révèlent indispensables dans le bassin méditerranéen où il dévoilent, plus que partout ailleurs, leurs savoureux arômes et leurs bienfaits notoires. Sarah Woodward en rappelle l’histoire et la spécificité avant de s’attaquer aux recettes proprement dites, ingénieusement introduites par une mise en bouche qui en révèle les sources.
Voyageant du littoral grec à la campagne andalouse et des souks marocains aux ports provençaux, l’auteur explore les ressorts gustatifs de ces arômes, révélant des astuces jusqu’ici jalousement gardées sans pour autant occulter les classiques. Soupes, fruits de mers, viandes, féculents : la kakavia grecque côtoie le thon à l’orange et le tajine répond aux scalopine italiennes pour des menus aussi variés que prometteurs. Côté desserts, un éclectisme fruité est de mise. Au-delà des incontournables tartes ou sorbets, les gourmets se régaleront de figues cuites à l’orange ou d’un syllabub au citron. Une mention toute particulière enfin pour les accompagnements, où sont révélés les secrets de préparation inédits des citrons confits à l’ail, des olives marinées ou du savoureux lemon curd.
En face de ces recettes alléchantes, les illustrations de Diana Miller s’imposent quant à elles comme de véritables natures mortes, jouant sur des compositions bicolores à l’esthétisme épuré où les plats se voient rehaussés par la sobriété environnante. A tel point qu’exhaleraient presque des pages les délicieux effluves à venir et le rayon de soleil qui les suscita...
Jeanne de Ménibus
( Mis en ligne le 18/12/2001 )
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