L'actualité du livre
Pocheset Policier & suspense  

Sans laisser d'adresse
de Harlan Coben
Pocket 2011 /  7.4 €- 48.47  ffr. / 404 pages
ISBN : 978-2-266-21082-9
FORMAT : 11cm x 18cm

Première publication française en Mars 2010 (Belfond Noir)

Traduction de Roxane Azimi


Fille aux yeux bleus cerclés d’or

Harlan Coben est un des grands auteurs américains à succès aujourd’hui. Le public français l’a surtout découvert avec Ne le dis à personne, mais il a derrière lui une déjà longue liste de best sellers. Avec Sans laisser d’adresse, il reprend un de ses héros récurrents, Myron Bolitar, entouré de ses proches : l’ami de toujours, le richissime Win (Windsor Horne Lockwood III), les anciennes catcheuses Espéranza et Big Cundy. Ensemble, ils tiennent une agence à New York. Myron pense couler une vie heureuse avec sa compagne Ali.
Ancien basketteur de haut niveau, ancien du FBI, Myron est toujours prêt à foncer et Win l’appuie de tout son poids, de toute sa fortune, de toute son audace. Le tout donne un mélange détonnant.

Ici, Harlan Coben a repris des personnages et des noms de romans antérieurs : les policiers français Bérléand et Lefebvre rappellent ceux de Ne le dis à personne, et la blonde Terese Collins aux yeux bleus cerclés d’or était l’héroïne de Mauvaise base. Pour les habitués de l'auteur, il y a un réel plaisir à retrouver ainsi ces personnages familiers.

D’emblée, comme d’habitude, le roman démarre très vite : Terese, qu’il n’a pas vue depuis 8 ans, appelle à son secours Myron et le supplie de venir à Paris. Après une très légère hésitation, Myron se rend à l’invitation. On a alors les meilleures pages du roman : Paris vu par un américain, plus précisément les quais de la Seine, le quai des Orfèvres, Notre Dame, un Paris de carte postale, mais que Harlan Coben assume en tant que tel. Il faut souligner ici la figure attachante du policier français Berléand, flic désabusé et sensible. L’intrigue file à toute vitesse, court entre Londres et retour sur New York, on y croise tous les services de renseignements (Interpol, le Mossad, la CIA etc.)… Et les questions et les angoisses de l’Occident depuis le 11 septembre sur fond de progrès scientifiques. Une intrigue qui se promène entre présent et passé.

Le livre est, soyons franc, inégal, en particulier la fin est un peu décevante… Nous n’en dirons pas plus ! Malgré cette très légère réserve, le lecteur passera un réel moment de détente et n’aura pas envie de lâcher avant la fin ce roman d’une écriture rapide, quasi cinématographique.

Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 06/04/2011 )
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