L'actualité du livre
Bande dessinée  

Bye-Bye Bush
de Collectif
Dargaud 2009 /  10.40 €- 68.12  ffr. / 48 pages
ISBN : 978-2205-06301-1
FORMAT : 22x29 cm

Aranega – Bouzard – Bravo – Ivan Brun – Charb – Clarke – Jul – Luz – Malingrëy – Nix – Sapin – Thiriet / Bercovici – Vuillemin

Bush dégoûte

La fin de huit années de busheries, ça se fête ! À l'heure où le monde entier a le regard tourné vers Barack Obama, c'est à l'ancien locataire de la Maison Blanche que les éditions Dargaud ont choisi de consacrer un album collectif. Quel bilan laisse-t-il derrière lui après ses deux mandats ? Comment l'ancien président occupera-t-il sa retraite ? Quel sera l'avenir du monde sans W. ? C'est sur ces questions qu'ont été invités à plancher 14 auteurs, parmi lesquels des dessinateurs de presse (Charb, Jul, Luz, Rémi Malingrëy), des auteurs « maison » (Bravo, Aranega, Bouzard, Mathieu Sapin) et quelques autres (Clarke, Thiriet et Bercovici, Ivan Brun, Vuillemin).

Chacun d'entre eux se prête au jeu à sa manière. Clarke apporte une conclusion (un peu molle) à son Mister President. Diego Aranega médite sur l'avenir du pays dans la crise économique. Jul imagine une drôle d'élection au suffrage pondéral. Luz raconte, en version originale sous-titrée, le retour du fils Bush au ranch familial. Mathieu Sapin nous invite à participer (en compagnie de son nouveau personnage, Francis Blatte, et du Professeur Tannenbaum) à un improbable « think tank » dédié à transformer Georgie en « quelqu'un d'hyper sympa dont tout le monde voudrait être le copain »... Mais le meilleur vient (évidemment) d'Emile Bravo : le papa de Jules réunit toutes les grandes figures de la politique américaine dans une petite ville du Far-West, pour un réjouissant pastiche de la présidentielle 2008 à la sauce Lucky Luke.

Malgré une idée de départ sympathique (taper sur Bush, c'est facile, mais ça défoule) et quelques bons moments (dus notamment à Bravo et Sapin), Bye-Bye Bush rate sa cible. Rarement drôle, plus consensuel que pertinent, l'album souffre (comme beaucoup de collectifs) d'un contenu inégal, et surtout d'une absence flagrante de ligne éditoriale (que laissait déjà soupçonner la liste des auteurs, pour le moins hétérogène). Pour son départ à la retraite tant attendu, le président le plus impopulaire du monde méritait une huée d'adieu plus énergique.

Michaël Bareyt
( Mis en ligne le 02/03/2009 )
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