Bande dessinée |
Bad Ass – Kitty Kitty Kill Kill de Herik Hanna et Julien Motteler Delcourt - Contrebande 2018 / 15.50 €- 101.53 ffr. / 96 pages ISBN : 978-2-7560-9492-2 FORMAT : 16,7x25,7 cm Méchants mais super La vie des super méchants n’est jamais aussi simple qu’on le penserait : combiner des crimes, vols et détournements, trouver des commanditaires et des receleurs discrets, se retrouver en concurrence avec d’autres super méchants tout autant appâtés par le lucre…. Et si en plus, un quelconque super héros vient rétablir l’ordre… L’album commence avec Amadeus Kitty, une mutante capable de maîtriser les ondes soniques : Kitty est venue s’emparer d’un manuscrit ancien, de magie, pour un mystérieux commanditaire. Mais bientôt, une seconde équipe de super vilains, les New Masters Of Crime, déboule un peu brutalement pour lui ravir son larcin (entre voleurs, pas de politesse)… ce qui déjà rend l’affaire un peu plus délicate. Ne manque que Jack Parks alias Dead End, doté d’une chance surnaturelle et d’un bagout exaspérant. Rassemblez tout ce petit monde dans un musée rempli d’antiquités, ajoutez des policiers terrifiés et un super héros chevaleresque de derrière les fagots, et vous aurez un drame classique d’anthologie : unité de temps, de lieu et d’action, baston et super pouvoirs, sans une seule once de morale… que du bonheur. Dead End, c’est un super méchant de compétition crée par Hanna et Motteler. La recette est simple et efficace : un personnage dont la seule capacité est une chance absolue, couplée à un humour plus que douteux, et confronté à des surhommes tous plus parodiques les uns que les autres, qui sont autant d’allusion à la pop culture et à l’univers des comics… bref, le rêve de l’amateur de comics en quête d’un univers marchant au second degré, où l’intrigue ne le cède pas à l’humour et réciproquement. Il y a à la fois beaucoup d’action, une intrigue toujours un peu tordue avec une chute finale à la fois douteuse et jouissive, un héros à la répartie facile et dont on se demande toujours comment il va survivre à ce nouvel album. Le graphisme, à l’image des dialogues et du scénario, mélange joliment comics et manga, dans un ensemble parfaitement maîtrisé qui donne à chaque album une ambiance spécifique. On sent que les auteurs sont autant de fans de comics que des parodistes espiègles. Bref, une série drôlissime, qui détourne gentiment les codes du genre sans les faire exploser. A suivre. Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 05/07/2018 ) |
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