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Bande dessinéeet Manga  

Fire fire fire (tome 1)
de Shouji Sato
Editions Tonkam 2015 /  9.35 €- 61.24  ffr. / 169 pages
ISBN : 9782756072340
FORMAT : 12,7x18,2 cm

Action ! Action ! Action !

Dans un monde postapocalyptique où le ciel est constamment gris, Jiga, un jeune homme intrépide essaye de se rendre dans la ville de Damin pour retrouver des gens de son peuple qu’on nomme les Japonais, mais il est jeté du train. Il finit dans l’antre d’un cyborg qui cherche aussi à pénétrer dans Damin pour récupérer quelque chose. Jiga bénéficie de l’aide de Spika, une prostituée, pour retrouver le katana que lui a légué son père. Dans la cohue engendrée par leur opération de récupération, les deux compères rencontrent Fay, une étrange jeune femme qui veut désormais les accompagner dans leur périple.

Shouji Sato est connu pour ses mangas d’action qui ne font pas dans la subtilité : High school of the dead, Triage X (ces deux titres chez Pika édition). Le but est d’aller à deux cent à l’heure et de satisfaire les fans du genre en donnant aux lecteurs des femmes sexy aux poitrines rebondies et des scènes de combats survoltées. Fire fire fire ne déroge pas à la règle. L’auteur se fait un malin plaisir de glisser des références à quelques œuvres cultes du genre (notamment Alien ou Albator). Si ses personnages ont un graphisme classique (quoique reconnaissable), Shouji Sato soigne ses décors et les accessoires. Côté édition, Tonkam a décidé d’inclure dix pages couleurs (réparties sur les débuts des deux premiers chapitres) où l’on voit (peut-être même trop) le goût de l’auteur pour la colorisation numérique.

Le rythme soutenu de l’action est accompagné par un humour qui joue sur les codes : chaque chapitre commence par une mise en situation trompeuse : le flashback qui renvoie à un passé lointain, la mort du cyborg et le cache-œil de Jiga. Si ce manga repose en partie sur une succession de scènes d’actions, on voit s’esquisser une intrigue générale qui s’articule autour des japonais. Ils sont les seuls à savoir forger le métal noir, un matériau rare et solide. L’annonce du deuxième tome est même accompagnée de cette phrase : “les japonais sont-ils la clé de la restauration de la civilisation disparue ?!”. On soupçonne un message nationaliste toujours un peu étrange pour nous, lecteurs français. Cependant Fire fire fire est le titre idéal pour ceux qui cherche un manga qui se prend pas la tête.

Delphine Ya-Chee-Chan
( Mis en ligne le 10/12/2015 )
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