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Bande dessinéeet Manga  

Atlantid (tome 1)
de Hidenori Yamaji
Kana 2016 /  6.95 €- 45.52  ffr. / 176 pages
ISBN : 9782505065463
FORMAT : 11,5x17,5 cm

Un Shonen steampunk

En 1882, dans le quartier d’East End à Londres, une femme à l’allure de cow-boy tente d’échapper à ses poursuivants. L’intervention de jeunes pickpockets lui sauve la mise, mais elle remarque trop tard que ses poches aussi ont été vidées. Elle vient de se faire dérober un mystérieux anneau sur lequel elle avait promis de veiller. Gravement blessée, elle réussit quand même à retrouver la bande de petits voleurs. Parmi eux, une personnalité se détache : Sully. C’est le seul de la bande qui sait lire. C’est d’ailleurs grâce aux livres de médecine qu’il a pu la soigner. Fort, intelligent, colérique et avec un passé mystérieux, il rend le lecteur curieux. Surtout que la fin du premier chapitre rélève une partie de son secret. La mystérieuse organisation qui convoite l’anneau, est désormais prête à tout pour capturer Sully capable de faire surgir d’étranges choses de cet objet.

Comme tout l’indique, ce manga fait la part belle à l’action. Le dessinateur semble chercher la lisibilité en privilégiant une construction de planche classique (avec des cases rectangulaires, notamment) et en évitant les cases-planches. L’auteur avoue dans son petit texte d’entrée que c’est sa première série : c’est prometteur car même si le dessin et la composition ne sont pas mauvais, on sent une marge de progression assez importante. Kana annonce cependant que Atlantid se termine en 3 tomes. C’est assez mauvais signe car au Japon, ce sont les séries sans succès qui s’arrête rapidement et parfois de façon abrupte. Ce titre s’inscrit pourtant dans un genre à la mode : le steampunk. Comme dans Jabberwocky de Masato Hisa (manga steampunk édité chez Glénat), nous sommes au 19e siècle dans une ville d’Europe, les montres ont de gros engrenages et des tuyaux étranges sortent des maisons. Londres est un décor d’opérette. Hidenori Yamaji ne cherche pas à faire travail d’historien et utilise l’imaginaire japonais (qui mélange les styles de tous les pays d’Europe et même américain) pour créer un univers à lui. Les méchants sont fous, inhumains et portent des costumes étranges. Ils rappellent un peu ceux du mangaka Nobuhiro Watsuki (auteur de Kenshin le vagabond et de Embalding chez Glénat). Cela fait partie des thématiques steampunk de confronter les contradictions de la révolution industrielle qui a encore un pied dans l’ancien monde (la magie, la mythologie…) et regarde déjà le nouveau (la technologie, les automates…). L’histoire semble nous réserver encore pleins de surprises et même si le héros n’a pas un caractère très attachant, le lecteur se laisse prendre par l’intrigue.

Delphine Ya-Chee-Chan
( Mis en ligne le 03/04/2016 )
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