Bande dessinée
Manga de Arina Tanemura
Editions Tonkam 2016 / 6.99 €- 45.78 ffr. / 192 pages
ISBN : 978-2-7560-7847-2
FORMAT : 13x18 cm
Lovely fridays (tome 1)
Ai Tachibana est une fille ordinaire. Comme les filles ordinaires, elle craque pour le beau gosse du lycée : Mai Serizawa. Le voir lui donne presque autant de joie que de manger du bon chocolat (la grande passion de sa vie). Il est donc logique qu’Ai affectionne le vendredi car c’est le jour où elle peut le voir à la bibliothèque. Un soir, après sa traditionnelle conversation téléphonique avec sa copine Mosko (dont le sujet de conversation est évidemment Serizawa), sa mère lui demande de donner des cours particuliers tous les vendredis à Nekota son jeune cousin. Sachant que ça fera de l’argent de poche et que le gamin est un mignon bambin, elle accepte sans hésiter. Au lycée, Serizawa continue d’emballer le “love circuit” d’Ai qui, au vue des signes que lui fait le jeune homme, envisage de se déclarer. Le problème est, à la grande surprise de l’héroïne que Nekota l’en empêche et lui déclare sa flamme. Cela ne gêne pas vraiment l’évolution de la relation entre AI et Serizawa. Du coup, le petit cousin veut rencontrer son rival en amour et s’incruste de plus en plus dans la vie de la pauvre lycéenne.
En France, Arina Tanemura est déjà bien connu notamment pour The Gentlemen's Alliance Cross, Full moon, Kamikaze Kaito Jeanne et I Dream of Love. Elle est loin d’être à son coup d’essai puisqu’elle publie depuis 1996 au Japon. Si les personnages principaux de ses mangas se ressemblent toujours un peu (par exemple : l’héroïne un peu banal, mais mignonne quand même, est toujours d’un caractère enjoué), on sent que chaque série est un terrain d’expérimentation pour l’auteur. Dans I Dream of Love, elle explorait les désillusions de l’âge adulte, dans Kamikaze Kaito Jeanne, les codes de magical girl. Dans Lovely Fridays, Arina Tanemura déclare vouloir évoquer les premiers émois amoureux d’une jeune fille. On est donc dans un cadre réaliste dans lequel le surnaturel n’a pas sa place. L’élément perturbateur va prendre les traits angéliques de Nekota, le petit cousin. Son entrée dans l’intrigue permet la mise en place d’un triangle amoureux. Il a conscience d’avoir un handicap (son jeune âge) mais c’est pas grave : sa détermination le pousse à user de tous les moyens à sa disposition. Nekota est le “bad boy” plein de charme présent dans tous les mangas de cette auteure. Le graphisme ne surprendra pas : Arina Tanemura est dans la continuité de son travail avec de très grands yeux, des trames, des fleurs… Une ambiance enjouée et dynamisante ressort de la couverture rose. Les cases ont souvent un arrière-plan composé de motifs mignons qui participent à la lecture. Grâce à cela et à l’expressivité de l’héroïne, on appréhende toutes les subtilités des émotions du personnage. Un manga prometteur même si le scénario se révèlera sans doute peu original.
Delphine Ya-Chee-Chan
( Mis en ligne le 11/07/2016 )
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