Bande dessinée
Manga de Cain Kuga et Hajimé Yataté
Pika éditions 2004 / 6.95 €- 45.52 ffr. / 182 pages
ISBN : 2-84599-332-3
FORMAT : 11 x 18 cm
La genèse
Ici commence la véritable histoire de Cowboy Bebop. Nous sommes en 2041 et la lutte contre le crime a pris une dimension toute particulière depuis l’ouverture de portails de déplacement spatial, sortes d’autoroutes intergalactiques qui ont permis à l’homme de se mouvoir à une vitesse fulgurante à travers l’univers. Mais comme dans toute révolution, des effets pervers ne tardent pas à se faire sentir, avec notamment l’élargissement du champ d’action de grands groupes mafieux. La police, dont le travail ne suffit plus à traquer ces criminels, fait de plus en plus appel à des chasseurs de primes afin de capturer les individus les plus dangereux. Deux de ces chasseurs, Spike et Jet, sillonnent ainsi inlassablement le cosmos à bord de leur vaisseau, le Bebop. Leur première mission est de retrouver la doublure en fuite du responsable de l’organisation Dragon Head, sosie qui s’est fait la belle avec une mystérieuse carte au trésor…
Paru un an avant la série Cowboy Bebop que l’on connaît bien, cette version originale qui ne compte que deux volumes nous retrace la formation de l’équipe du Bebop. Au noyau dur que constituent Spike et Jet se joint tout d’abord la jeune Edward Wong Hau B. Pepelu Tivrusky IV (Ed pour les intimes), puis Ein le chien surdoué et enfin la pulpeuse Faye, au décolleté déjà étourdissant. Paradoxalement, les personnages de cette première version sont plus torturés et matures que dans la seconde série, avec des personnalités très marquées. Le labyrinthique scénario dans lequel l’auteur nous entraîne se révèle bien plus complexe, abordant en particulier, par le truchement du thème du double, la problématique de la quête d’identité. Action et humour sont au rendez-vous, et, ironie du sort, nos héros s’avèrent dès le début fauchés comme les blés, caractéristique dont ils ne se départiront pas dans la suite donnée par Yutaka Nanten. A noter un making-of irrévérencieux en fin de tome, qui nous éclaire un peu plus sur les conditions de réalisation de la série.
Océane Brunet
( Mis en ligne le 15/06/2004 )
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