Bande dessinée
Manga de Masashi Asaki et Yûma Andô
Dargaud/Kana 2004 / 5.75 €- 37.66 ffr. / 196 pages
ISBN : 2-87129-639-1
FORMAT : 11x18 cm
Élémentaire, mon cher Watson !
Eiji, suite à une impressionnante série de psychométries, voit ses nuits peuplées des pires cauchemars. Yûsuke lui conseille de cesser temporairement de pratiquer son « art » et de prendre un peu de repos. Mais Shima met le jeune homme sur une nouvelle affaire qui lui fait rapidement oublier ses bonnes résolutions : les corps de deux adolescentes sont retrouvés dans des villes différentes, avec le visage grimé d’un terrible masque mortuaire. Et Eiji s’y colle une fois de plus…
Plutôt décousue dans les premières pages, l’histoire peine à s’installer dans ce nouvel opus. Mais, après d’inutiles digressions scénaristiques, l’intrigue s’instaure enfin et trouve un rythme enlevé, prouvant que cela valait la peine d’attendre un peu. Car c’est un thriller réussi que nous offre l’auteur, classique mais très efficace, soutenu par un suspense haletant. Avec des personnages plus inquiétants les uns que les autres plongés dans des ambiances malsaines à souhait, le malaise s’insinue pernicieusement au fil des pages. Tout les ingrédients pour effrayer le lecteur sont là : un château isolé du monde et forcément immense, une poupée pervertie au dernier degré qui, de surcroît, parle pour les autres, des jouets animés d’une volonté propre pas nécessairement bienveillante… Bref, ce huis clos oppressant se révèle être un polar original et bien conçu, agrémenté du délirant journal du studio Asaki où l’envers du décor dévoile des mangakas très turbulents et joueurs...
Océane Brunet
( Mis en ligne le 23/10/2004 )
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