Bande dessinée Manga

Angel de Erica Sakurazawa Dargaud/Kana - Made in 2007 /  12,50 €- 81.88  ffr. / 223 pages ISBN : 2-87129-945-5 FORMAT : 15x21 cm Send me an angel Katô héberge chez lui un Ange qui ne parle pas et carbure au Gin Lime. Mais il n’est pas le seul à voir cet être céleste, qui lui apparaît sous les traits d’une jolie jeune fille : Mizuho, une ijimekko malmenée par ses camarades de classe et délaissée par sa mère divorcée, croise elle aussi le chemin de cet Ange mystérieux. Enferrés dans leur quotidien morose et sans surprise, les protagonistes pour le moins torturés d’Erica Sakurazawa souffrent en silence. De ces tranches de vie sordides qui s’étalent au fil des pages transparaît une immense solitude, jusqu’à l’irruption inattendue et inespérée de cet ange salvateur qui apporte un peu de légèreté dans un univers si pesant. Le fantastique l’emporte progressivement sur la triste réalité de l’existence, donnant lieu à des instants décalés dont l’incongruité fait sourire. Les atmosphères troublantes qui se dégagent de l’ouvrage, entre apaisement et rêverie éveillée, confèrent à l’ensemble l’aspect d’un conte de fées planant. La narration, pleine de sensibilité et de délicatesse, laisse poindre une émotion toute en retenue que vient étoffer un trait décontracté et savamment négligé. Sakurazawa s’inscrit en cela dans la famille très fermée de mangakas tels qu’Ebine Yamaji, Kiriko Nananan ou encore Moyoco Anno. C’est ainsi dans un style très épuré que l’auteur nous conte l’errance d’un ange gardien qui vaque d’âme en peine en cas désespérés, sans jamais renâcler à la tâche. Symbole de guide spirituel et d’espoir, cette figure emblématique sème le bonheur dans le quartier qu’elle arpente assidûment. Un peu d’amour et beaucoup de compassion, voilà ce que nous enseigne cette fable sur la quête du bonheur. Océane Brunet ( Mis en ligne le 20/02/2007 )

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