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Lucha Libre (n°10) - Surfin’USA
de Jerry Frissen , Bill , Christophe Gaultier et Collectif
Les Humanoïdes associés 2009 /  7.90 €- 51.75  ffr. / 56 pages
ISBN : 978-2-7316-2222-5
FORMAT : 18,5x27,5 cm

Bouts de gras

Et de un qui font dix. La saga Lucha Libre continue sur sa belle lancée, confirmant son succès (surprise ?) à chaque épisode, et construisant peu à peu, brique par parpaing, un univers bien à part. À la manière de Donjon, la série imaginée par Jerry Frissen tire sa richesse de la diversité de ses multiples auteurs, chacun imposant sa marque, son style, et apportant à ce monde une épaisseur supplémentaire, une cohérence.

Et justement, ce dixième numéro voit l’entrée en scène de Christophe Gaultier qui après avoir fait son Cirque Aléatoire, tenu compagnie à Robinson Crusoé, et investi le Donjon (tiens, tiens… à quand une page de Lucha signée Boulet, Larcenet ou Blutch ?), s’attaque aux catcheurs masqués. Contrairement aux autres nouveaux venus, Gaultier n’hérite pas d’une nouvelle série, mais raconte les aventures d’un personnage déjà bien connu des lecteurs, El Gladiator.
Son style graphique fait ici merveille, et donne un coup de pep’s à la série qui, si l’on n’y prend garde, aurait tendance à s’engraisser à force de tourner en vase clos. Avec le trait nerveux et déjà parfaitement à l’aise de Gaultier, la série se renouvelle ainsi, et ouvre encore d’autres portes à un univers en expansion toujours joliment déjanté.

L’histoire de Gaultier, « Le loup-garou de Solvang », reste donc la bonne surprise de ce numéro, mais il ne faut pas pour autant oublier le reste. On trouve ainsi la suite et la fin des aventures des Luchadores Five contre les Créatures du Lac de cuir noir. Après plusieurs frictions, le groupe reprend du poil de la bête et retrouve une unité salutaire. De son côté, le Profesor Furia est toujours aussi exquis avec ses manières délicates et ses points de la vie toujours d’une belle sensibilité. Autrement dit, le gros beauf’ ne s’arrange pas… Les Tikitis, eux, s’embarquent dans une galère pas possible, pris en otage par un fou furieux qui se prend pour Zeus et qui, tel un Cecil B. de Mille encore plus mégalo, cherche à recréer L’Odyssée grandeur nature. Enfin, les Luchadoritos, repris par Romuald Reutimann, poursuivent leur petit bonhomme de chemin façon Peanuts sauce piquante. Le tout est à déguster peinard, voire parfois hilare.

Alexis Laballery
( Mis en ligne le 16/03/2009 )
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