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Hellboy (tome 15) - Hellboy au Mexique de Mike Mignola Delcourt - Contrebande 2016 / 15.95 €- 104.47 ffr. / 160 pages ISBN : 978-2-7560-7823-6 FORMAT : 17,3x26,4 cm Lost weekend Si pour le besoin de ses enquêtes sur le paranormal, Hellboy a parcouru le monde entier, il est une étape importante dans sa vie, jusqu'ici passée sous silence, qui s'est déroulée au Mexique, durant cinq mois de 1956. A l'origine, Hellboy partait là-bas pour enquêter sur une série de phénomènes étranges. Très vite, ses deux coéquipiers se sont avérés inutiles et le démon cornu s'est retrouvé seul pour faire face à une suite bizarre d'événements. Il trouva de nouveaux alliés, trois frères lutteurs mexicains, avec qui il commença à vider le Mexique de tous les démons qui y pullulent. Et pour se remettre de ces exploits, les quatre justiciers se retrouvaient à écumer les tavernes jusqu'à ne plus savoir comment ils s'appelaient. Le plus jeune des frères, Esteban, devint un ami très proche de Hellboy et sa disparition inquiétante et dramatique commença à rendre ce séjour mexicain de moins en moins reposant... Le récit qui ouvre cet album, dessiné par Richard Corben, n'est pas inconnu des lecteurs français puisqu'il avait déjà été publié dans le tome 12 de la série. Curieux choix éditorial mais défendu dès la préface par Mike Mignola lui-même en prétextant que cette version traduite soit fidèle à l'originale publiée en avril dernier chez Dark Horse. Cet album est donc une compilation de courtes histoires relatant ces fameux cinq mois au Mexique dans "un brouillard alcoolisé", ce lost week-end à l'ombre des cactus jamais en fleurs, à siroter de la tequila tiédasse, et à sévèrement botter les fesses à une palanquée de démons. A croire que le Mexique est une terre nourricière pour ces monstres puisque Hellboy va devoir faire face à des lutteurs énervés, un lou-garou, un vampire, un pilleur de cercueils et même quelques divinités aztèques... Comme à son habitude, Mignola puise à la fois dans le folklore, les films de série B et quelques grands classiques de la littérature (ici le monstre de Frankenstein...), pour alimenter son bestiaire fantastique et donner toujours plus de fil à retordre à son héros écarlate. Et si le plus grand des dangers n'était pas l'une de ces créatures démoniaques mais bel et bien une femme... Il y a en effet bien un épisode qui s'intitule "Hellboy se marie"... Tout un programme. S'il a écrit toutes les histoires, Mike Mignola n'en a dessiné qu'une, avec une légère impression de service minimum effectué. Pour les autres, l'auteur a prêté ses pinceaux au toujours singulier Richard Corben, mais aussi d'autres dessinateurs moins connus mais qui ont tous une jolie patte. Les couleurs étant effectués par le fidèle complice Dave Stewart. Au final, cet album qui n'aurait pu être qu'une aimable compilation s'avère être un solide album, distrayant et toujours parfaitement mené. Comme un éclairage encore nouveau sur la carrière - et l'univers - déjà bien mouvementé de Hellboy. Alexis Laballery ( Mis en ligne le 20/05/2016 ) |
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