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Bande dessinéeet Fantastique  

Lanfeust Odyssey (tome 4) - La Grande Traque
de Scotch Arleston et Didier Tarquin
Soleil 2012 /  13.95 €- 91.37  ffr. / 56 pages
ISBN : 978-2-30201-424-3
FORMAT : 23,4x32,3 cm

Le fugitif

Il y a des gloires dont on se passerait : celle d’avoir assassiné son quasi père adoptif et grand érudit d’Eckmül devant une assemblée immense en est une, et Lanfeust, depuis ce moment, est en fuite, tentant désespérément de faire la lumière sur ce complot. Il lui faut pour cela trouver un sage, Qynostre, seul témoin de l’affaire. Mais Lanfeust a à ses trousses quelques problèmes redoutables… Car il y a du lourd, dans cet album : un chasseur de primes teigneux, moitié humain, moitié troll, quelques serpents géants aveugles (mais pas tant que ça), un métakraken intelligent, télépathe mais affamé… et quatre sublimes jeunes femmes, aux pouvoirs très sensuels, et bien décidés à profiter de tous les charmes de Lanfeust (certains dangers sont plus impressionnants que d’autres !). Et donc il y a, comme à l’accoutumée, des bagarres, des combats, des astuces … mais aussi de la sensualité (et décidément, le gars Lanfeust a un côté grand benêt). Surtout, cet album est une immense course poursuite entre une bande de fugitifs et un chasseur brutal, aidé par toute la magie de Troy… laquelle magie a des faiblesses, des ratées. Comme si quelqu’un était en train d’absorber toute la magie du magohamoth, la « source de magie » troyenne. Il se trame, dans les souterrains d’Eckmül, quelque chose de plus menaçant qu’un simple complot pour s’emparer du pouvoir… Un nouvel adversaire s’avance, du genre coriace.

Le terme d’odyssée s’impose enfin… On se demandait un peu où cette affaire allait mener Lanfeust et Hébus, et si un complot, même bien ficelé, pouvait poser un problème au duo qui avait sauvé Troy et l’univers. Ce tome 4 vient heureusement rassurer les fans : les ennuis continuent et on s’achemine vers un conflit dimensionnel avec une créature un peu plus retorse que les autres, après une traversée du continent. Arleston renoue avec la démesure, sans jamais abandonner les gags à deux balles (sa signature), Tarquin reste fidèle à une mise en scène épique, à des décors surréalistes, telle cette cité dans les arbres, environnée de serpents géants. Bref, le décor est enfin planté, et l’aventure reprend. A suivre…

Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 23/12/2012 )
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