Bande dessinée Fantastique |
Les Chroniques de Moriarty (tome 1) - Renaissance de Sylvain Cordurié et Andrea Fattori Soleil - 1800 2014 / 13.95 €- 91.37 ffr. / 48 pages ISBN : 978-2-3020435-3 FORMAT : 23,4x32,3 cm I’ll be back… Ce qu’il y a de bien avec les méchants vraiment méchants – genre Moriarty – c’est qu’on n’est jamais sûr qu’ils soient morts. A l’issue de la série Sherlock Holmes et le Necronomicon, Moriarty disparaissait dans un rituel, exécuté à sa demande par Holmes, afin de sauver le monde d’une invasion des Grands Anciens (oui, pour suivre cette nouvelle série qui croise les univers de Conan Doyle et ceux de Lovecraft, il faut connaître la précédente)… On retrouve donc Moriarty, exilé dans une dimension gouvernée par les Grands Anciens : Moriarty devenu le Necronomicon en personne, à la fois objet de haine et de convoitise pour des créatures qui rêvent d’envahir la terre… Moriarty qui maîtrise la magie du Necronomicon et parvient à revenir sur terre, non sans mal. Mais quel est le Moriarty qui revient d’entre les morts ? Est-il toujours l’ancien génie du mal ? A moins que son séjour ne l’ait transformé ? Et que cherche-t-il désormais sur terre ? Elle est toujours sympathique, cette série qui, de croisements en digressions, explore l’univers lovecraftien avec Holmes et les siens. On est certes très loin de Conan Doyle et le scénariste, Sylvain Cordurié, s’inspire nettement plus de l’univers de l’auteur de Providence (plutôt d’ailleurs de ses héritiers supposés, notamment celui d’un Brian Lumley, dont on a récemment réédité les Chroniques de Titus Crow, que du Lovecraft pur et dur). Mais c’est du fantastique bien rythmé, avec de la magie, des promenades entre les dimensions, des artefacts mystérieux, des sectateurs fous, etc. Bref, de l’aventure. Le graphisme, signé Andra Fattori est classique, un peu trop sans doute, mais efficace, tant dans sa représentation du monde des Grands anciens que dans la suite des aventures, terrestres de Moriarty. Dans cet album bien rythmé et efficacement mis en scène, on ne regrettera que le travail de la couleur, plutôt terne, verdâtre (certains personnages ont des visages qui ressemblent à des cadavres) et peu engageant : il y a là un petit effort à faire pour redonner à la série un ton plus pimpant. Sinon, les amateurs de fantastique victorien peuvent y aller, c’est du solide. Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 13/10/2014 ) |
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