Bande dessinée Fantastique |
Ralph Azham (tome 7) - Une fin à toute chose de Lewis Trondheim Dupuis 2014 / 12 €- 78.6 ffr. / 52 pages ISBN : 978-2-800-16277-5 FORMAT : 21x29 cm Couleurs: Brigitte Findakly Les maux de la fin Il est loin, le village de Ralph Azham… aussi loin que son ancienne existence. Paria, devenu un héros, reconnu (pas par tout le monde) comme l’élu, Ralph Azham est censé tuer Vom Syrus à l’aide de ses pouvoirs et en réunissant, pour cette tâche, et tant bien que mal une série d’objets magiques. Car l’ennemi est coriace, quasi invincible. Et pour le combattre, Azham doit s’allier à un autre dur bien coriace, le roi, en fait un métamorphe immortel, Malek. La peste ou le choléra en somme, et même si Azham lui-même est devenu un garçon bien plus cynique et pragmatique qu’il n’était, il lui faut encore trouver le moyen d’affaiblir vom Syrus. Une baguette magique peut être ? mais les magiciens ne sont généralement pas prêteurs. Ah, tiens, il lui manquait une carrière de voleur et des ennemis, à Ralph ! Ultime épisode des aventures de Ralph Azham… une série qui s’achève, c’est à la fois un peu triste et en même temps, un vrai soulagement (cf. Donjon). Et là, la fin a justifié les moyens : on termine sur une apothéose tranquille, l’achèvement d’un duel haut en couleurs où les ennemis ne sont pas forcément ceux que l’on croyait, mais quand même un peu. Lewis Trondheim met un terme aux errances de Ralph Azham et de ses amis, après un détour par une communauté de mages pas commodes, avant le face à face – enfin – avec le vrai grand méchant de la série, d’autant plus inquiétant qu’il est à la fois impitoyable, moche et taiseux. Alors oui, on se demandait comment ce brave zozo d’Azham allait se débrouiller pour gagner, ou encore si son couple survivrait à cette histoire et même quel âge aurait Yassou à la fin de la série. Toutes les réponses sont là, le charme a bien fonctionné et une fois de plus, Trondheim a su entraîner ses lecteurs dans une série de fantasy à l’intrigue certes classique (la quête des objets sacrés pour détruire le mal) mais avec un héros bien peu conventionnel (les réflexions audiardesques de Azham valent le détour). Le graphisme, le travail des couleurs s’inscrivent dans un style désormais connu et apprécié: une valeur sûre. Gilles Ferragu ( Mis en ligne le 04/12/2014 ) |
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