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Bande dessinéeet Fantastique  

Le Livre des amortels (tome 2) - L'ouvreur des chemins
de Frédéric Juret et Anne Ploy
Dupuis - Empreinte(s) 2005 /  13 €- 85.15  ffr. / 48 pages
ISBN : 24,0cm x 32,5cm
FORMAT : 2-8001-3749-5

L’antiquité secrète

On se souvient du premier volume des Amortels, qui contait plus particulièrement l’histoire d’une jeune fille celte, Déawn, en crise dans sa tribu, et qui, dotée d’un pouvoir immense et mal connu, apprenait à s’en servir. Déawn, «semeuse d’éternité» est l’une des neuf amortels, élus pour faire entrer l’humanité dans un nouvel âge, plus civilisé. Mais l’accouchement aura lieu dans la douleur… Ce deuxième volume conte l’histoire des autres amortels : Khépri, un égyptien porteur du crâne de Postunius, une relique sacrée, Koubou, un enfant venu d’Afrique, maître du chant… Chacun se trouve entraîné dans un conflit à l’échelle de l’humanité, une «grande guerre» dont dépend l’avenir de tous.

Le premier album était assez bien construit, et le contexte antique s’avérait porteur, dans la foulée d’un Crisse et de son Atalante. Ce nouvel album est hélas un peu plus confus : l’imbrication des multiples histoires dans un chaos final et le ton de plus en plus hermétique de l’ensemble suppose, plus qu’une lecture attentive, un véritable décodage. On voudrait pouvoir dire que, de la sorte, l’album se déguste avec plus de finesse, mais le résultat est déconcertant et ne trouve pas vraiment son public. Entre récit d’aventure mystérieuse, épopée initiatique et conte onirique sur les origines du monde et de la magie, il y a là un créneau à suivre et à poursuivre. Un peu de simplicité ne nuirait pas au scénario, pour revenir à ce qui fait l’essence d’un album de BD : la détente !

Quant au graphisme, il alterne les planches les plus inspirées, des représentations extrêmement originales et recherchées, avec une certaine maladresse dans les visages, un trait parfois hésitant. Chacun se cherche encore : il y a là un côté évolutif qui n’est pas sans charme. Le travail des couleurs est à saluer, qui renforce cette atmosphère hors du temps, hors de l’histoire. A suivre, en attendant le début de l’Histoire !

Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 20/01/2006 )
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