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Bande dessinéeet Fantastique  

Le Bestiaire amoureux (tome 4) - L’âge où on est mort
de Joann Sfar
Delcourt 2007 /  14.95 €- 97.92  ffr. / 120 pages
ISBN : 978-2-7560-0627-7
FORMAT : 17,5x24 cm

Les nuits des morts-vivants

Nouveau format, nouvelle pagination et nouveau titre pour la série Grand Vampire, que l'on appellera désormais Le Bestiaire Amoureux. Alors que les six premiers albums sont réédités sous forme de trois épais volumes, complétés par des oeuvres de jeunesse de Joann Sfar situées dans le même univers, un nouvel épisode (le quatrième, donc, selon la présente numérotation) voit le jour : « L'âge où on est mort ».

Dans cet album, Fernand, le « Grand Vampire » qui donnait son nom à l'ancienne série, est nettement relégué au second plan. Cette fois, le premier rôle est tenu par Aspirine, la jeune vampire rebelle et mal dans sa peau, qui n'en finit pas de faire sa crise d'adolescence depuis 250 ans. Vaguement amoureuse de Fernand depuis le premier album, elle succombe à présent au charme d'Edmundo, le vampire cubain qui joue de la guitare et écrit des poèmes. Pendant ce temps, Richard Marouani le loup-dragou, séducteur invétéré qui a pour principe de ne jamais coucher deux fois avec la même proie, tombe fou amoureux de la belle Josacine, la grande soeur d'Aspirine...

Après le magnifique diptyque de « La Sorcière sans espoir », qui racontait la persécution des magiciens et du vieux Juif Eliaou par de « braves villageois » au crâne rasé, Joann Sfar renoue avec le ton plus léger des premiers épisodes. Les lecteurs fidèles de son oeuvre seront en terrain connu avec cet album éminemment « sfarien » : on y retrouve l'univers et le ton très personnels de l'auteur, ainsi que l'un de ses thèmes de prédilection : l'amour. En donnant la vedette à Aspirine (et en introduisant des personnages secondaires tels que le vilain petit canard en pleine puberté difficile), il nous parle avant tout de l'adolescence, avec la justesse et l'humour qu'on lui connaît. Graphiquement, on peut apprécier, malgré le petit format de l'album, des planches superbes, à la mise en scène très libre (on est loin des gaufriers des premiers tomes), et fort joliment mises en couleur par Walter selon la technique inaugurée dans le précédent épisode.

Michaël Bareyt
( Mis en ligne le 10/04/2007 )
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