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Bande dessinéeet Fantastique  

L’Ordre des dragons (tome 1) - La Lance
de Jean-Luc Istin et Denis Rodier
Soleil - Secrets du Vatican 2008 /  12.90 €- 84.5  ffr. / 48 pages
ISBN : 978-2302001060
FORMAT : 23,4x32,3 cm

Odin vs. Hitler

Tout commence en 1930 dans la région du Ladakh : le Tibet, son yéti… et ses antiquités chrétiennes et celtes !!! Non, là, il y a un problème et l’expédition qui tombe sur un temple mêlant statuaire chrétienne et paganisme celtique, le tout aux confins de l’Asie, est amenée à se poser des questions… qui restent sans réponses pour le lecteur jusqu’à un jour de mai 1933, au cours duquel Eva, une jeune archéologue spécialiste d’égyptologie, voit mourir sous ses yeux Elie Strauss. Ce dernier, ethnologue d’origine juive, est abattu par des nazis : antisémitisme ordinaire ou complot douteux ? Et que faire des secrets d’Elie Strauss ? Comment échapper aux nazis, qui manifestement la poursuivent , et à qui se fier ? beaucoup de questions pour la jeune archéologue, bientôt sur la piste d’une arme qui pourrait transformer le cours de l’histoire, une arme activement recherchée par les nazis occultistes de la société de Thulé… et face à eux, une femme seule ?

Encore une bonne dose de secrets contemporains et de complots à la sauce Indiana Jones, même si, et contrairement au titre de la collection, on est loin du Vatican dans cet album. L’Allemagne nazie et sa politique antisémite en toile de fond, les anciennes religions celtiques et les fantasmes de la société de Thulé, un bon artefact magique (la lance de Lug) et une héroïne sans ressources, trahie, menacée… Les ingrédients parfaits pour un thriller fantastique. Le scénario de Jean-Luc Istin est efficace, dans le genre cinématographique : scène d’ouverture mystérieuse, décor inquiétant, ambiance bizarre, un peu de violence, d’action, de cascades avec des tueurs pas complètement humains… C’est une recette classique et qui fonctionne parfaitement, bien servie en suspense. Et le graphisme de Denis Rodier est également fort sympathique, avec parfois quelques maladresses (les visages sont un peu figés par endroits), mais un sens du décor et du grandiose qui trouve aussi son inspiration dans la saga hollywoodienne. Le final, notamment, est assez intrigant. À suivre.

Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 09/06/2008 )
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