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Bande dessinéeet Science-fiction  

Lanfeust des Etoiles (tome 8) - Le Sang des Comètes
de Scotch Arleston et Didier Tarquin
Soleil 2008 /  12.90 €- 84.5  ffr. / 56 pages
ISBN : 9782302-003828
FORMAT : 24x32 cm

Lanfeust suite… et fin

Il revient… et il n’est pas content : Lanfeust des étoiles, huitième tome et de la bagarre en perspective. On l’a laissé, à la fin du tome 7, vivant, errant… le voilà arrivé sur Oazis, petite lune métallique, genre quai de transbordement amélioré, avec, à ses trousses, rien moins que le maître de l’univers du moment, le prince Dheluu ou plutôt le pathacelse, la créature qui le possède. En plus, il n’a pas le sou et doit pourtant regagner la capitale, Meirrion, pour défier Dheluu (et c’est coûteux, ne croisière spatiale). Et comme si cela ne suffisait pas, il a aussi Thanos aux trousses, mais un Thanos ivre de vengeance et de haine, brûlé au quinzième degré et pas commode… Et dans la foulée sa femme, Cixi le boude un peu, son fils, Glin, est drogué (et mal élevé)… Heureusement, il y a les copains (un troll et un extra-terrestre en forme de bigorneau). Et, bonus, le lecteur découvre enfin pourquoi, depuis le début du cycle, Lanfeust est toujours escorté d’une chèvre et d’un poulet (qui ne sont donc pas de purs gimmicks) : le bonheur est dans la justification (improbable). Alors bien sûr, on ne révèlera pas ici le détail de l’intrigue ni la confrontation finale, mais comme de coutume, c’est du grandiose et du démesuré, ça pète dans tous les sens…Autant dire qu’on ne se lasse pas.

Il fallait bien que ça arrive… voilà déjà le tome 8 et final de Lanfeust des Étoiles : « Le Sang des comètes » aboutit de nouveau à un face à face entre Lanfeust et son double maléfique, Thanos (et c’était pas gagné !). Alors d’un côté, satisfaction devant une série qui a su renouveler le charme de Lanfeust de Troy et aura, jusqu’au bout tenu ses promesses : du grand spectacle spatial et temporel, de l’aventure, de l’humour, des personnages hauts en couleur, des intrigues à peine croyables, des bestioles bizarres et des extra-terrestres improbables, des coups du sort trop durs… Le mélange SF-fantasy et feuilleton se porte bien, chaque album prolonge, sans tirer à la ligne, l’intrigue du précédent. Arleston est demeuré fidèle à un style (de l’aventure, un peu de démesure, un peu de rigolade aussi avec quelques références à Valérian, Star Wars, la série des Vendredi 13, La Croisière s’amuse ou encore Spirou) et à un niveau de qualité qui ont fait le succès de la série. Quant à Tarquin, Troy est son univers, et la mise en image est toujours d’une qualité qui ajoute encore au récit, chaque image recelant souvent un détail délirant ou incongru, un hommage, une référence aux albums précédents. Ces deux-là font la paire. Oui mais voilà, c’est le dernier tome, et même si Arleston fourmille d’idées, après l’espace, il ne reste plus que la quatrième dimension… On ne va quand même pas quitter Lanfeust comme ça ???

Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 23/12/2008 )
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