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Bande dessinéeet Science-fiction  

Les Chroniques de Sillage (Volume 6)
de Jean-David Morvan
Delcourt - Neopolis 2008 /  12.90 €- 84.5  ffr. / 48 pages
ISBN : 978-2-7560-0315-3
FORMAT : 24x32 cm

Encore elle !!!

Sillage, pour les nouveaux venus, ce sont 11 tomes d‘une série originale, qui réinvente, album après album, les standards du fantastique et de la science-fiction à partir d’une héroïne chic et choc, Nävis, seule humaine aux origines mystérieuses, égarée dans un immense convoi extra-terrestre… Et comme le succès est au rendez-vous, ce sont également quelques séries en marges, plus enfantines (Nävis) ou plus diversifiée en auteurs (comme ces Chroniques de Sillage). Bref, plus vraiment une série, mais plutôt une nébuleuse, qui tourne autour d’un personnage et d’un fil rouge, la quête des origines (l’humanité en l’occurrence) de Nävis. Et avec ce sixième volume des chroniques, on explore de nouveau les territoires de l’intime, ainsi que quelques épisodes plus en marges des aventures de Nävis. Un cocktail étrange qui voit notre héroïne confrontée à quelques dangers implacables : la vieillesse et ses rêves d’amours enfuis (grâce à une mission sauvetage), la maternité (humano-extra-terrestre, avec tout ce que cela peut donner comme progéniture), la solitude (en tant qu’espèce) et – le pire – l’amour, voire le sexe. Et puis à côté de ces affaires graves, quelques épisodes plus légers, comme le sauvetage de bestioles cosmiques géantes ou encore un premier contact avec l’au-delà extra-terrestre et les Walkyries locales. Un peu d’émotion, un peu de questionnement, un peu de fantaisie… c’est la vie de Nävis.

Et le second concept sympathique de la série, c’est – un peu comme pour l’excellentissime Donjon – d’organiser la rencontre entre des dessinateurs, des graphistes, des scénaristes, autour de l’héroïne (ou de personnages secondaires tirés des précédents albums). Rencontres toujours étonnantes et en général, de belle facture, avec des graphismes variés, du très réaliste et émouvant (Shang qui évoque un amour perdu de Nävis) au carrément comique et caricatural (Tébo, très Larcenet-like qui envoie Nävis se promener dans un intestin spatial…). Le principe (une belle illustration puis un récit de quelques pages) est agréable… un peu court peut-être (on en veut toujours plus) mais pour les amateurs de la série, toujours une bonne surprise et la découverte des coulisses d’un univers qui demeure cohérent, parfaitement maîtrisé par la patte de ses créateurs (chaque épisode part d’un album et d’une zone d’ombre). Une réussite.

Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 20/01/2009 )
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