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Bande dessinéeet Science-fiction  

Siberia 56 (tome 1) - La 13e mission
de Christophe Bec et Alexis Sentenac
Glénat - Grafica 2014 /  13.90 €- 91.05  ffr. / 48 pages
ISBN : 978-2-7234-9051-1
FORMAT : 24x32 cm

Du sang, du froid et des larmes

Une planète colonisée mais pas trop : climat impossible, faune menaçante. Sibéria est l’une des planètes difficilement colonisée par l’espèce humaine, à 80 millions d’années-lumière de la Terre… pas franchement un coin de paradis, avec son climat polaire, ses ouragans, ses vers de glace, ses araignées cavernicoles et même une bestiole invisible mais diablement agressive. Bref, pas le genre d’endroit où tomber en panne… c’est pourtant ce qui arrive à une expédition (la 13e…) venue relayer la base, et dont le vaisseau s’écrase à 250 km de l’installation terrienne. Il s’agit donc de rallier la base, coûte que coûte, en effectuant au passage une petite visite de la planète et de ses merveilles. A commencer par de mystérieux monolithes noirs (depuis 2001 l’Odyssée de l’espace, c’est un peu la règle). Mais il s’agit surtout de survivre et d’avancer.

Le principe est connu, mais fonctionne toujours impeccablement : une planète sauvage et une expédition humaine qui va tomber sur… ? Avec ce premier tome d’une série de science-fiction, Christophe Bec renoue avec ce qui faisait le succès de son Sanctuaire : du huis clos angoissant, du souterrain malsain, des bestioles inconnues et menaçantes, et l’humanité aux prises avec un grand secret. Transféré d’une grotte marine à une planète lointaine, l’intrigue fonctionne toujours autant (même si le final, à l’issue de ce premier album, est assez expéditif et brutal). Il est du reste bien servi par le graphisme d’Alexis Sentenac (Les Hydres d’Arès) qui a tout de suite perçu les enjeux de mise en scène : décors grandioses d’une planète sauvage, décrite dans de belles pages qui sont autant de morceaux de bravoure. Il en va de même pour la faune, un peu restreinte mais également très visuelle. L’album, tel quel, peut être considéré comme un one-shot, mais il ouvre suffisamment de pistes pour qu’on attende la suite.

Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 01/02/2014 )
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