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Bande dessinéeet Science-fiction  

Les Naufragés d’Ythaq (tome 5) - L’ultime arcane
de Scotch Arleston et Adrien Floch
Soleil 2007 /  12.90 €- 84.5  ffr. / 52 pages
ISBN : 978-2302 000018
FORMAT : 23x32 cm

Naufragés perpétuels ?

Un vaisseau de croisière spatiale naufragé sur une planète inconnue, Ythaq, mais pas déserte, loin de là. Un équipage en quête de solutions et de réponses, assailli par un adversaire cruel en quête d’artefacts magiques, des créatures étranges lancées dans un conflit incompréhensible… et au milieu de tout cela, une jeune navigatrice qui doit survivre : disons le franchement, c’est mal parti pour Granite, la navigatrice du Brume de Comète. Et comme tout va de mal en pis, Khengis s’est décidé à prendre d’assaut le vaisseau à la tête de ses troupes et de ses dragons. Alors, certes, on se dit qu’un vaisseau spatial, c’est du solide… Mais si la trahison venait de l’intérieur, si Dhokas – le président Dhokas, naufragé également et seigneur de guerre sans pitié – décidait de jouer les filles de l’air… Quel avenir pour l’équipage et les passagers, aux prises avec la meute hurlante de Khengis ?

Un peu de SF, une dose de fantastique, de l’action, des grands espaces… Les Naufragés d’Ythaq déclinent, avec le pinceau d’un dessinateur efficace, Adrien Floch, les excellentes recettes de Lanfeust de Troy : amateurs de grande aventure, ne vous privez pas, ça bondit et ça rebondit beaucoup dans cette série siglée Arleston. Les qualités sont là, qui font le succès de la série : un univers très cohérent et assez varié pour ne pas lasser son public, en pleine exploration, des méchants assez machiavéliques pour que rien ne soit simple, un complot mystérieux qui dépasse la lutte des uns et des autres, des gentils paumés dans tout cela et cherchant à survivre… c’est un peu la version BD des romans de Jack Vance (pour les fans de SF « ethnographique », en quête de peuples étranges et de coutumes extra-terrestres) ou de Edgar Rice Burroughs (Le cycle de Mars), avec une mise en scène survitaminée.

Avec Arleston, on est toujours un peu dans la démesure : voilà un cinquième tome assez éprouvant, consacré quasiment à l’assaut final de la Brume de comète par les créatures de Khengis : du grand spectacle avec batailles, lasers, dragons, épées et trahisons, un programme d’enfer qu’on attendait depuis le tome précédent, et qui ne déçoit pas. De même que pour Lanfeust, Arleston aime les atmosphères apocalyptiques, les catastrophes de taille cosmique, la victoire – quasi absolue – du mal sur le bien, et l’espoir qui éclôt timidement en fin de dernière page. En l’occurrence, l’assaut du vaisseau laisse un arrière-goût d’hécatombe et on attend avec un peu d’espoir le dernier tome et ses nécessaires révélations (parce que pour le moment, question happy end, on peut mieux faire).

Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 29/01/2008 )
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