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Bande dessinéeet Science-fiction  

Code Mc Callum (tome 3) - Exil
de Fred Duval et Didier Cassegrain
Delcourt - Neopolis / Série B 2008 /  12.90 €- 84.5  ffr. / 48 pages
ISBN : 978-2-7560-1126-4
FORMAT : 24x32 cm

Carmen, as-tu du cœur ?

Le retour attendu de Carmen Mc Callum, les rides en moins, la taille plus souple, et la hargne au ventre : on connaissait la mercenaire au charme mortel, avec Didier Cassegrain au pinceau (Tao bang) et Fred Duval au scénario, on découvre la jeunette à la dent dure (et à la gâchette facile) depuis maintenant deux albums qui vont crescendo, genre percutant. Avec « Exil », troisième tome de cette préquelle très réussie, on embarque enfin pour la vraie vie : jusque-là, on avait suivi les amours difficiles de Carmen et le massacre de son chéri, puis la capture de la belle – devenue une vraie bête fauve vengeresse et dopée – par les services secrets anglais. Place aux choses sérieuses dans ce nouvel opus qui était attendu : d’abord Londres, un centre expérimental des services secrets (genre MIB)… pas assez costaud pour retenir Carmen Mc Callum, puis l’Irlande et son père, pour une discussion sans concession entre l’élève et le maître d’arme, enfin, la riviera française, ses aventuriers, ses mafieux, et un bon règlement de compte avec le commanditaire de son meurtre raté. Et dans le lot, des services secrets un peu dépassés, un père un peu à la traîne, des robots de combat un peu rouillés, un capo dei capi un peu fatigué… Le style Mc Callum, deux longueurs d’avance, le tout avec classe dans une tenue de camouflage trop sexy.

Didier Cassegrain est toujours aussi inspiré et agile du pinceau (ou de la palette), Fred Duval est fidèle à lui-même et à ses scénarios un brin tortueux : un bon couple pour une série qui marche au mieux et qui va crescendo avec ce troisième tome genre « le retour de la vengeance ». Ambiance thriller, avec une touche de technologies futuristes et de la violence juste ce qu’il faut. L'intérêt ne faiblit pas, bien au contraire : sous ses allures d'ado, la vraie Carmen commence à percer et le lecteur sent qu’on va aborder là des choses et des aventures sérieuses. Le rythme augmente, servi par le graphisme de Cassegrain, nerveux et sec comme un comics de qualité. Une série d’une excellente qualité, de la bonne SF pour amateurs d’action et d’anticipation, de hard science et de gros flingues tenus par de jolies tueuses… un must !

Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 13/05/2008 )
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